Faire flotter au vent des banderoles appelant au désordre dans son propre club, il y a eu des précédents dans l’histoire phocéenne. Et le club n’en est jamais sorti grandi. Après l’anarcho-syndicalisme, voici venu le temps de l’anarcho-supportrisme, fabuleuse formule qui permet à nos adversaires de venir au Vélodrome comme à la maison (et inversement pour nos propres joueurs), de faire flamber les ventes de la feuille de choux sportive du groupe Amaury et de faire glousser l’ensemble de nos adversaires. Les Olympiens ne jouent certes pas à leur niveau, le rendement de notre duo de récupérateurs est là pour l’attester. Mais la qualité – sur le papier – de cette équipe n’éclora jamais dans un climat aussi délétère. Le footballeur est un être sensible. Un Beretta sur la tempe n’a jamais transcendé personne … Dans ces conditions le déplacement chez le président Pinault s’avère des plus risqués.
Le match:
Comme prévu, Frédéric Déhu et Brahim Hemdani ne sont pas sur la feuille de match. Par contre, la composition de l’équipe phocéenne réserve quelques surprises: Marlet en pointe avec Luyindula, attaquant excentré et la titularisation de Sylvain N’Diaye avec un milieu à trois récupérateurs.
Début de match timide de la part des deux équipes.
4ème minute: frappe cadrée de Pedretti de 30 mètres
14ème minute: Didot prend la balle de la main sur un centre olympien; penalty. Marlet s’exécute mais trouve la main ferme d’Isaksson
Sur les côtés, Fabrice Fiorese trouve des ouvertures dans le dos de la défense rennaise. L’ex-parisien, très en jambes, trouve des solutions sur chaque ballon. L’OM domine mais ne concrétise pas. Gros match d’Habib Beye en défense qui avec beaucoup d’agressivité prend le dessus sur Alexander Frei. De son côté, Bixente Lizarazu bloque totalement son côté gauche et les montées du grand Mornar. Eduardo Costa est complètement à côté de son match.
34ème minute: bon corner de Fabrice Fiorese et superbe tête d’Habib Beye qu’Isaksson détourne d’une claquette
38ème minute: Kallström met dans le vent Benoit Pedretti et centre pour Frei qui, gêné par Habib Beye, met le ballon au dessus de la transversale de Fabien Barthez
Les Rennais sont à la peine malgré tout en cette première mi-temps. Sylvain N’Diaye fait beaucoup de bien dans la récupération comme dans l’animation. La première mi-temps se termine sur un score vierge mais ce début de match est plutôt encourageant.
45ème minute: Pedretti sur le coup d’envoi ouvre directement pour Fabrice Fiorese qui bute une nouvelle fois sur un excellent Isaksson
49ème minute: corner de Monterrubio pour Frei mais Fabien Barthez sort le ballon d’une claquette
1-0: corner rentrant de Monterrubio et tête au premier poteau de Frei qui trompe le gardien marseillais (58ème minute)
Un grand merci à Eduardo Costa qui, en plus d’être inexistant dans ses tâches de récupérateurs, fait preuve d’un certain laxiste dans son marquage sur le buteur suisse.
62ème minute: Habib Beye exécute une bonne volée en pivot dans la surface de réparation rennaise suite à un corner mais la frappe du défenseur passe au-dessus de la barre d’Isaksson.
L’OM recommence à abuser des longs ballons et des centres alors que l’attaque phocéenne ne comporte aucun joueur de tête. Incompréhensible…
68ème minute: superbe centre de Bixente Lizarazu, belle détente verticale de Steve Marlet dont la tête puissante et bien placée (sa seule bonne action du match) trouve un incroyable Isaksson
70ème minute: Steve Marlet à 6 mètres des buts du gardien breton, rate sa tête puis sa frappe; la poisse ou le manque de talent ?
Avec le remplacement de Peguy Luyindula par Habib Bamogo, José Anigo poursuit la quête Perriniste du remplacement nihiliste. Steve Marlet peut encore nous rater 3 ou 4 actions de but. Merci coach.Marseille domine sans arriver à marquer. Difficile dans ces conditions de revenir au score.
A noter quand même le moment essentiel de cette 7ème journée de Ligue 1 côté rennais: Didot remplacé par Dudu.
88ème minute: gros sauvetage de Jeunechamp alors qu’Habib Bamogo armait sa frappe dans la surface de réparation
Conclusion:
J’entends déjà les pleureuses se lamenter et crier leur haine envers un tel ou un tel. Toute défaite est collective même si évidemment on a pû voir les limites de Steve Marlet et le non-match d’Eduardo Costa. Les effluves négatives qui se déverseront sur cette équipe n’aura pour conséquence l’accumulation de mauvais résultats. L’OM ne méritait pas de perdre ce soir …