Rennes-OM : la tactique et les joueurs

Les hommes de Rudi Garcia butent contre Rennes et ne parviennent pas à se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe de la Ligue.

Confronté à un calendrier très dense, en cette fin d’année, le coach de l’OM fait à nouveau tourner, face au Stade Rennais. Il reste fidèle au 4-3-3, avec Pelé dans les buts, Jordan Amavi et Hiroki Sakai sur les côtés de sa défense, et un axe composé d’Aymen Abdennour et Rolando. La récupération est assurée par Frank Zambo Anguissa et Morgan Sanson, tandis que l’animation offensive incombe à Florian Thauvin, placé dans l’axe, Lucas Ocampos, Clinton Njie, qui est en retrait, et Kostas Mitroglou.

Les Phocéens ouvre la marque par Kostas Mitroglou (13e), puis manquent de faire le break par Njie, un tantinet nonchalant sur l’action. Les Bretons égalisent puis prennent l’avantage par Benjamin André et Wahbi Khazri (57e). Et Valère Germain égalise en fin de rencontre (80e), après que l’arbitre ait refusé un but parfaitement valable à Kostas Mitroglou et manqué de peu d’en accorder un autre parfaitement imaginaire à Benjamin André.

L’homme du match

Kostas Mitroglou (6) : le Grec a inscrit un but de la tête et aurait dû en ajouter un second à ses stats, mais il a été refusé par Johan Hamel pour un hors jeu fantomatique. Dans son positionnement, ses déplacements, ses choix et sa finition, l’attaquant a démontré qu’il ne lâchait rien, malgré les critiques.

Kostas Mitroglou aurait dû mettre un doublé

Les autres joueurs

Yohann Pelé (5) : le portier s’est montré efficace dans les premières minutes, mais n’a pas pu grand-chose sur les deux buts rennais, le second étant notamment contré par Aymen Abdennour. Il a arrêté un tir mais n’est pas parvenu à se montrer plus efficace que son adversaire, lors de la séance de penalties.

Hiroki Sakai (4,5) : le Japonais a réalisé une rencontre prudente, et pas transcendante. Ses montées n’ont pas été aussi tranchantes qu’elles peuvent l’être au Vélodrome. Il a terminé le match à gauche.

Rolando (5) : le Portugais a fait un match sérieux, même si son entente avec Aymen Abdennour a parfois laissé à désirer.

Aymen Abdennour (3) : le Tunisien est directement impliqué sur les deux buts, puisqu’il oublie Benjamin André, sur le premier, et se fait manger par Wahbi Khazri, sur le second.

Jordan Amavi (4,5) : malgré quelques montées intéressantes, le défenseur gauche semble accuser le coup, physiquement. Il affiche davantage de déchet technique, depuis quelques rencontres. Il est sorti au profit de Bouna Sarr (63e), qui a fait une entrée correcte mais a manqué son penalty. Il a écopé d’un carton jaune sur un tacle parfait.

Frank Zambo Anguissa (5,5) : il a tenté de tenir la baraque, en l’absence de Luiz Gustavo, qui l’a remplacé en fin de match (75e), et l’a plutôt bien fait. Ses frappes restent imprécises.

Morgan Sanson (4,5) : l’ancien Montpelliérain alterne bonnes et mauvaises actions. Actif à la récupération et parfois capable de casser les lignes adverses, il fait aussi preuve d’une maladresse assez incroyable.

Florian Thauvin (4) : positionné en dix, il n’a pas suffisamment influé sur le match. Il a été remplacé par Valère Germain (65e), lequel a inscrit le but de l’égalisation.

Lucas Ocampos (4,5) : l’Argentin fait preuve d’une grinta qui pèse sur les matchs. Néanmoins, il reste particulièrement maladroit dans ses choix, lorsqu’on s’approche de la surface adverse. Il a manqué son tir au but.

Clinton Njie (6) : le Camerounais a offert le but à Kostas Mitroglou, sur un délice de centre, puis à Valère Germain. Il a aussi gâché une occasion incroyable qui aurait pu permettre à l’OM de doubler la mise, butant deux fois sur le gardien et oubliant ses partenaires.

Difficile de s’enlever l’idée que l’arbitre a été l’homme du match. Johan Hamel est passé près de valider un but rennais, alors que le ballon avait tapé la barre et rebondi sur la pelouse un bon mètre devant la ligne de but. Il a aussi annulé un but parfaitement valable de Kostas Mitroglou et donné un avertissement à Jordan Amavi, pour un modèle de tacle.

Il faut tirer le positif pour avancer et le calendrier sera un tantinet plus léger, en seconde partie de saison. On peut désormais penser au duel face au Lyon de l’abominable Jean-Michel Aulas.