Deux matchs, deux victoires. L’OM a rempli son contrat d’entrée en matière en championnat. Dès samedi, l’affaire s’annonce plus corsée. Battre Grenoble dans les Alpes et une équipe de Lille en rodage à Montpellier, c’est une chose. Aller se frotter à Rennes au stade de la Route de Lorient, c’est une autre paire de manches. Ce déplacement en Bretagne a des allures de vrai grand test. Un premier tournant dans la longue conquête du titre 2010. À l’issue de ce match, le potentiel marseillais en Ligue 1 sera déjà plus lisible. En attendant : focus sur le match en questions.
Diawara-Heinze, l’assurance tout risque ?
Depuis plusieurs saisons, l’OM empilait les défenseurs centraux dans son effectif, sans jamais vraiment trouver l’association miracle. Si ce n’est l’efficacité éphémère du tandem Hilton-Civelli en 2009. Dotée d’une enveloppe conséquente en matière de recrutement, l’équipe dirigeante s’est donc mise en tête de bâtir l’équipe autour d’une charnière performante, de niveau international. En arrachant Souleymane Diawara à Bordeaux et en séduisant Gabriel Heinze du Real Madrid, l’OM s’est donné les moyens de ses ambitions. En deux matchs de Ligue 1, l’équipe n’a toujours pas encaissé de buts. La mayonnaise semble prendre (si ce n’est l’incompréhension de fin de match face à Lille qui a failli coûter les 3 points). Mais ce déplacement à Rennes s’annonce comme un vrai test, dans un contexte hostile, face à un collectif joueur (Leroy, Marveaux, Lemoine) et des attaquants efficaces (Bangoura, Pagis, Gyan).
Mbia ou Cissé à la récupération ?
La donne était claire avant le début du championnat : Stéphane Mbia était le titulaire en 6, et Edouard Cissé, recruté à Istambul, son suppléant attitré. Après deux matchs, si la hiérarchie est toujours établie, la rigueur de celle-ci est moins vraie. À Grenoble, le Camerounais était suspendu. Face à Lille, il était grippé. » Edu » a assuré un intérim haut-de-gamme, qui tout en légitimant dans l’effectif phocéen, l’affirme comme une alternative plausible devant la défense. Mbia devrait donc enfin débuter avec l’OM face à Rennes, mais la concurrence pousse derrière. Et Didier Deschamps ne s’en plaindra certainement pas. Mieux vaut avoir des choix cornéliens à faire, que pas de choix du tout.
La dernière chance de Valbuena ?
Pièce maitresse de l’ère Gerets, le Girondin Mathieu Valbuena n’a jamais séduit Didier Deschamps. Dans son 4-3-3, le champion du Monde 98 préfère Hatem Ben Arfa ou Baky Koné pour le poste d’attaquant excentré à droite. Difficile pour le » Petit » de faire son trou dans ses conditions. Jamais avare d’efforts, Valbuena a choisi de rester pour s’imposer. En vain. À quelques jours de la fin du Mercato, un départ semble désormais inéluctable. Le buteur d’Anfield plait énormément au staff de l’Atletico Madrid, qui pourrait accélérer les choses prochainement. Sa cote est aussi bonne en Russie, en Allemagne, et en Premier League. Le probable forfait de Koné à Rennes, et la forme en courant alternatif de Ben Arfa, pourrait pourtant pousser Deschamps à lui donner du temps de jeu en Bretagne. Un match de la dernière chance. L’enjeu est double. Une bonne performance peut soit convaincre » Dédé » de l’intégrer durablement à ses plans, soit attirer l’attention de clubs plus huppés dans l’optique d’un transfert qui est quasiment scellé.
Que vaut Rennes ?
Habitué du haut du classement depuis plusieurs saisons, le stade Rennais est une valeur sûre de la Ligue 1. Un club ambitieux, qui grandit. Cette saison, les hommes de Frédéric Antonetti ont les moyens de viser une nouvelle fois le top 5. Le club a perdu un seul élément clé (Stéphane Mbia), a conservé ses tauliers (Fanni, Leroy, Pagis, Briand), et ses joueurs les plus prometteurs (Lemoine, Marveaux, Sow). Et s’est renforcé selon les souhaits de son nouveau coach. John Boye est venu muscler la défense, Alexander Tettey renforce l’entre-jeu, et le redoutable Ismaël Bangoura a quitté Kiev pour la Bretagne. Avec 4 points en deux matchs, Rennes s’affirme déjà comme une équipe solide.