Revue de stress (2ème partie)

Suite et fin : …et les jambes Quand on jette un oeil sur la liste des éclopés de ce début d’année (Echos du 30/12/03 par Laurent Oreggia), il y a de quoi être surpris si on n’a pas l’honneur d’être un fervent supporter de l’équipe de la canebière. Simple malchance? Vraiment ? Pas si sûr… […]

Suite et fin :

…et les jambes

Quand on jette un oeil sur la liste des éclopés de ce début d’année (Echos du 30/12/03 par Laurent Oreggia), il y a de quoi être surpris si on n’a pas l’honneur d’être un fervent supporter de l’équipe de la canebière. Simple malchance? Vraiment ? Pas si sûr…
Freedom 1, internaute extrémiste, s’en inquiétait en fin d’année dernière (le 31/12): « Je ne sais pas ce qu’il se passe mais je trouve qu’on a beaucoup de blessés… » Mr Trick, dans un style inimitable, écrivait, le 4 Janvier: « c’est clair, y a toujours des blessés, a croire qu’ils n’ont pas envie de jouer !!! je faisais pareil quand j’avais pas envie de jouer dans mon club, j’disais non pas ce match j’ai mal a la cheville !!! Mais bon à la différence de moi, eux ils sont professionnels ! »

Préparation déficiente ? Ce serait trop simple et assez étonnant, non ? Sur L’equipe-TV, un éditorialiste, autour de Didier Roustan, faisait remarquer, dès Septembre, alors que l’équipe tournait encore à plein régime (au moins au niveau de résultats), que le jeu de Marseille reposait sur une débauche d’énergie (qui compensait selon lui le manque de technique) et que l’équipe n’allait pas pouvoir tenir de longs mois ainsi. Est-ce donc cette logique : le physique lâche (donc) les contre-performances s’enchaînent (donc) le moral part à son tour au fond des chaussettes ?

On tourne alors en rond: on joue mal parce que le moral est détruit ou le est-ce le contraire ? L’amer constat de certains joueurs a le mérite d’être lucide, à défaut d’être réparateur : Sylvain N’Diaye ne tourne pas autour du pot, lorsqu’il déclare: « Ce soir, nous nous sommes battus nous-mêmes. On a eu des occasions pour revenir mais il ne faut pas se voiler la face, Auxerre a été supérieur et nous carrément mauvais ».
Personne, en tout cas, au sein du club, n’évoque le besoin d’un créateur, d’un n°10 pourtant tant réclamé sur Omplanète (plus de 1000 posts sur ce simple sujet, sans compter tous les topics annexes qui évoquèrent le même problème)… C’est pourtant bien par l’arrivée d’un joueur, par l’amélioration du (fond de) jeu que le moral peut revenir dans les vestiaires provençaux. Si Bouchet et Perrin n’en parlent pas, c’est soit que les finances ne permettent pas d’annoncer cette volonté de recrutement (pour ne pas faire grimper les prix) soit…qu’ils restent persuadés que les choses peuvent revenir au beau fixe par elles-mêmes… Ce qui prouverait que certains, dans le staff olympien, ont bien gardé le moral !!

Et quoi de mieux que de donner une nouvelle fois la parole à nos détracteurs, quand ils résument, de manière implacable, au sujet de l’équipe: « Elle peut en effet changer complètement de visage en quelques minutes. Elle est capable d’être solide et parfois même séduisante pendant une courte période avant de sombrer dans une sorte d’apathie, symptomatique des formations en proie au doute. Maladroit dans la zone de vérité, transparent dans l’entre-jeu et fébrile derrière, l’OM se réfugie encore derrière deux matchs en retard à Metz et Montpellier pour entretenir une flamme vacillante. » (Harold Marchetti Le Parisien , dimanche 11 janvier 2004). Certes, la réussite nous fuit, mais cela n’explique pas tout.

Oui, le constat est à l’urgence. Même si on ne peut peut-être pas aller aussi loin qu’Ilrital quand il déclare sur ce site « que ce soit sur le terrain ou en dehors s’ils réagissent pas, on va en D2! », on peut quand même se risquer à se dire qu’une simple arrivée pourrait apporter pas mal de solutions: du mieux dans le jeu pourrait entraîner de meilleurs résultats et pourrait relancer la dynamique de groupe, ce qui ferait que l’équipe préparerait mieux les rendez-vous importants, et du coup permettre un redressement au classement qui…
Oups ! Ça y est, je me suis emballé …! 😉

En tout cas, une chose est sûre: si la solution n’est peut-être toujours pas dans le limogeage du représentant en cravate troyen, elle passera de toute façon par les têtes: celles des dirigeants (se rendre à l’évidence et amener un joueur d’expérience capable de diriger le jeu…et ses petits camarades) et celle des membres de l’équipe qui doivent comprendre que de se révolter une mi-temps tous les 3 matchs ne suffit pas, mais que cette révolte doit être permanente, dans l’esprit de chacun, s’ils veulent pouvoir un jour inscrire la moindre ligne sur leur palmarès personnel. Ce fameux palmarès qui ne s’est pas enrichi depuis de si nombreuses années pour le club cher à notre coeur, et qui devra sans doute attendre encore quelques mois pour s’étoffer…
Il s’agit désormais d’une bien triste certitude.
Une des seules…