Dès sa nomination, Jean-Claude Dassier s’est illustré par de nombreuses maladresses grossières qui ont mis à jour sa méconnaissance de Marseille, des Marseillais et de l’OM. Depuis, laissant travailler José Anigo et Didier Deschamps dans le secteur sportif, l’homme n’a pas fait une sortie sans lâcher une boulette. La dernière est si énorme qu’il nous faut bien prendre la plume pour vanter ce talent de réécriture de l’histoire de l’Olympique de Marseille.
Bernès comme conseiller très spécial
Sans connaissance véritable du monde du football, contrairement à son prédécesseur, le nouveau président phocéen éprouve dès son arrivée le besoin d’avoir à ses côtés un conseiller spécial à l’instar de Lacombe pour Aulas à Lyon. Et quoi de mieux que le choix d’un des hommes du football détesté par les marseillais, Jean-Pierre Bernès, lesquels lui reprochent d’être un de ceux qui ont lâché l’OM et Bernard Tapie lors de l’affaire VA-OM ?
Le président reviendra sur son idée après avoir pourtant monté d’un ton avec Anigo. Tout rentre dans l’ordre sous la pression de la presse, des supporters et des gens qui connaissent ce club. L’honneur est sauf.
RLD le grand sauveur
« Il faudra faire en sorte que Marseille continue ce que Robert, et d’autres avant lui, ont bâti, c’est-à-dire un grand club. L’Olympique de Marseille est le premier club dans le coeur des français, et ce grâce à Robert Louis-Dreyfus. Personne ne l’oubliera. »
A la trappe les Skoblar, Magnusson de l’époque Leclerc. Aux oubliettes les Papin, Waddle, Boksic de l’époque Tapie. Exit les Zatelli, les Goethals, les Andersson, 17 ans de règne sans titre pour Robert Louis-Dreyfus mais une mort qui transforme un piteux tableau de chasse en un formidable triomphe dans la bouche de Dassier.
Et puisque le milliardaire suisse a été incapable malgré les 200 millions investis de remporter un seul trophée, quoi de mieux que graver dans le marbre le nom de son ami.
La Commanderie débaptisé
Inaugurée en 1991 mais pensée par Michel Hidalgo, manager du club, qui souhaite de belles infrastructures pour le club qui jusque-là était trimballé de Luminy, au stade du Cesne, ou à St Menet, La Commanderie est transformée en 1998, en 2005 (siège administratif) puis dernièrement avec les chambres pour les joueurs notamment.
On ne peut nier que le centre d’entrainement phocéen a été transformé sous l’ère de Robert-Louis Dreyfus mais de là à renommer l’édifice …
Depuis des semaines, pas un jour sans que la nouvelle direction, connectée en ligne directe à Paris, essaye de détourner nos pensées. Faut-il qu’elle nous méprise autant pour penser qu’il suffit de nous dire ce qu’on doit penser pour que cela soit ? Robert Louis-Dreyfus a beaucoup donné pour l’OM, certes, et les supporters lui ont peu rendu, soit ! La faute est cependant difficilement attribuable aux seuls Marseillais. Sa maladresse, ses mauvais choix ont guidé tout au long des années la vie du club et ont conduit aux résultats qu’on connait. Nourrie des victoires d’un palmarès immense et de la seule Ligue des Champions qu’un club français n’ait jamais eu, la gloire de l’Olympique de Marseille est née de son histoire. Pas d’un homme !