RLD met la pression !

Interrogé par le quotidien L’Equipe, Robert Louis-Dreyfus ne manie pas la langue de bois. L’actionnaire principal de l’Olympique de Marseille expose son point de vue au sujet de la gestion actuelle de l’OM. 14 ans après son arrivée, le club n’a toujours pas obtenu de trophées. Les responsabilités des uns et des autres Une fois […]

Interrogé par le quotidien L’Equipe, Robert Louis-Dreyfus ne manie pas la langue de bois. L’actionnaire principal de l’Olympique de Marseille expose son point de vue au sujet de la gestion actuelle de l’OM. 14 ans après son arrivée, le club n’a toujours pas obtenu de trophées.

Les responsabilités des uns et des autres

Une fois n’est pas coutume, Robert Louis-Dreyfus pointe du doigt ses propres erreurs. Il considère effectivement qu’il est le premier responsable de ces longues années de disette, en termes de trophées : « j’aurais tendance à dire que c’est cent pour cent de ma faute, parce que c’est moi qui ait choisi les hommes. J’ai fait des mauvais choix de directeurs généraux, comme de mettre Yves Marchand après Jean-Michel Roussier, c’était une erreur de casting. Bouchet-Perrin, c’était un bon ticket, je me demande pourquoi cela n’a pas marché. Tapie-Dubiton, je m’en suis expliqué à ce moment-là. Et après il y a eu Pape Diouf, un bilan globalement positif. » Il estime cependant qu’ « avec ce budget, de loin supérieur aux autres, si l’on excepte Lyon, nous devrions automatiquement être premier ou deuxième. » Espérant que les choses s’arrangent en seconde partie de saison, RLD exprime aussi sa colère au sujet de l’attribution du titre 1998-99 à Bordeaux : « vous ne m’empêcherez pas de penser qu’on nous a volé notre titre de champion. » Cela aurait effectivement pu changer pas mal de choses…

Le recrutement

Le propriétaire de l’OM n’est pas satisfait des derniers mercato. Il regrette notamment de n’avoir pas été écouté au cours du dernier été à l’occasion duquel il aurait notamment recommandé de recruter Gourcuff et Alex : « J’espère toujours que mes recommandations seront suivies, mais peut-être ont-ils pensé que Koné, Ben Arfa et Hilton étaient de meilleurs choix. (…) Pape Diouf a les pleins pouvoirs pour la constitution de l’effectif. L’actionnaire de l’OM, lui, veut un équilibre financier et des résultats sportifs, pas un retour sur investissement, comme dans d’autres secteurs d’activités. » Cet hiver, RLD avoue avoir personnellement questionné Chelsea et l’Inter Milan au sujet de Didier Drogba et Adriano, sans obtenir de réponses positives : « ils ne veulent absolument pas lâcher Drogba. (…) Je n’ai pas de réponse de l’Inter. » Il confie s’être également renseigné sur le sort de Podolski auprès du Bayern Munich, mais le tarif (10 millions d’euros) a freiné les ardeurs phocéennes. Il considère que l’arrivée de Brandao est positive. Bien que très virulent dans ses propos à l’encontre des dirigeants phocéens, RLD reconnait être l’instigateur du départ de Djibril Cissé. Les répercussions de cette décision sont évidemment connues de tous.

Son implication dans le club

Toujours en retrait, RLD apparait de temps en temps dans les travées du Stade Vélodrome. Il livre des explications sur ces absences récurrentes : « j’ai toujours un attachement profond pour l’OM. Je veux toujours qu’il réussisse. Malheureusement, ma santé ne me permet pas d’aller voir tous les matches. Mais j’ai toujours la passion du foot, la passion de l’OM, et j’ai regardé l’intégralité des rencontres sur DVD. Le moins que l’on puisse dire est que ces deux derniers mois n’ont pas été à la hauteur de mes attentes. » Il n’entend néanmoins pas quitter le club : « à moyen terme, je garde le club. Je ne cherche pas à vendre. » Les nominations de ses proches Antoine Veyrat et Vincent Labrune, respectivement aux postes de directeur général et président du conseil de surveillance d’Eric Soccer, témoignent de son ambition à rester propriétaire de l’Olympique de Marseille. Il explique avoir parfois fait preuve de « laxisme » ce qu’il souhaite éviter à l’avenir.

Peu à l’aise dès lors qu’il s’agit de s’exprimer dans les médias, Robert Louis-Dreyfus place, comme à son habitude, ses « fusibles » dans une situation délicate. S’il reconnaît certaines de ses responsabilités, on doute qu’il soit très sain de décrédibiliser son personnel sur la place publique plutôt que lors d’une discussion d’homme à homme. Espérons désormais que cette intervention porte ses fruits et que l’OM remporte enfin un titre lors de cette saison !