Saint-Etienne-OM : le carrosse part à la casse ?

Dans une saison, il est très rare de ne pas subir des accidents. Un premier a été subit en Coupe d’Europe, lamentablement humilié et sans constat à l’amiable possible… Un autre, dimanche dernier, dans lequel il faut admettre la supériorité lyonnaise. Cette fois-ci on se frotte de nouveau à une coupe, celle de la ligue. […]

Dans une saison, il est très rare de ne pas subir des accidents. Un premier a été subit en Coupe d’Europe, lamentablement humilié et sans constat à l’amiable possible… Un autre, dimanche dernier, dans lequel il faut admettre la supériorité lyonnaise. Cette fois-ci on se frotte de nouveau à une coupe, celle de la ligue. C’est une véritable route de montagne dans ce calendrier ; clairement proposée comme un challenge qui tue : gagner une coupe plutôt âme usante au moins autant qu’elle est inutile… Bien sûr, lorsqu’on dispose de bons contacts avec les inspecteurs, il reste possible de faire moins de séances pour avoir le permis de jouer. L’OM a réussit sa première leçon. Les Stéphanois également. Les Lyonnais éviteront au moins un gros match s’ils se font flasher en dépassant les quarts. L’un des deux partira : tirage au « sort », tirage de maillot, tirage profond et presque calculé. Elle porte bien son nom la Coupe de la Ligue ! Parler d’équité et de justice en favorisant l’entité qu’inspire le club quintuple champion de France dans beaucoup de domaines, c’est de la démagogie pure. Un « ramez encore plus, tous autant que vous êtes » serait plus direct et honnête. D’ailleurs beaucoup l’ont compris depuis un moment. On nous demande de rouler mais il ne faut pas aller trop vite sauf si on arbore fièrement une plaque d’immatriculation diplomatique…

Qu’importe, négocions ce match contre les Stéphanois, c’est toujours un bonheur de les rencontrer. Deux clubs que l’on dénigre en leur reprochant de vivre sur leur passé pour excuser leurs malheurs mais qui dégagent toujours autant de ferveur que le nombre de radars truqués par le club lyonnais. L’animosité envers ce club devient commune, pas pour un derby ou d’une jalousie quelconque, mais à cause de l’arrogance d’un personnage qui a tendance à en faire trop. Afin de se plier aux obligations que ce tirage impose, tâchons de bien respecter avec les Stéphanois les règles de bonne conduite et d’usage pour proposer un match agréable aux spectateurs mais également aux téléspectateurs de France Télévision qui récolte les miettes du football hexagonal à cause de l’augmentation faramineuse des droits TV. La place promise au bout pour la maigre coupe UEFA n’intéresse pas les Marseillais. Rajouter une ligne au palmarès serait surtout l’impression de repartir sur de bonnes bases, mais l’objectif de la saison est clair. Il faut obtenir un billet pour cette fichue Ligue des Champions ! Pour sa manne financière et l’expérience de grandes rencontres qu’elle apporte afin d’éviter plus facilement le genre de claques subit ce dimanche par manques de richesse d’effectif et de maturité. On regrettera tout de même l’horaire proposé, puisque que les supporters stéphanois devront à nouveau se triturer les méninges pour trouver une excuse bidon afin de partir plus tôt du travail : embouteillages dus à des travaux, rendez-vous chez le garagiste, une dent qui fait mal (un hors-jeu ?), etc… Pour le supporter marseillais, c’est plus facile, encore un jour entier à poser pour défendre ses couleurs, heureusement qu’il dispose de la mer sans se déplacer bien loin tous les week-ends pour compenser le manque à gagner en terme de vacances. Mais aucun soucis sur l’ambiance, même si le stade ne sera peut-être pas plein, bien que cela reste à voir, le chaudron n’a pas besoin d’être à guichet fermé pour qu’on entende les klaxons retentir pour une bénigne queue-de-poisson et d’avoir la voix populaire qui résonne toute la rencontre grâce à sa ferveur et son coeur inaltéré. Une grosse ambiance entre 2 clubs au palmarès qui appartient reste présent, voilà ce que permet plus facilement cette Coupe de la Ligue. C’est peut-être le seul avantage d’une coupe parallèle et sans saveur qu’on réserve aux seuls clubs professionnels. Penser que ce permis à points est une très bonne chose reste tout de même une connerie, puisque la magie de l’autre coupe nationale reste un vrai vivier de passion. Une simple équipe de 2 CV qui arrive à surpasser une formation de grosses cylindrées aux jantes flambant neuves parce que les pilotes sont plus prudents. Ca a vraiment plus de charme. Enfin bien plus que le formatage encore plus ridicule cette année de cette coupe business. On demandait une coupe pour avoir du football, on nous sort maintenant un moule pré-calculé à la Star Academy.

Tombés en panne d’essence et en manque de chevaux, les joueurs marseillais ont calés dimanche dernier. Ca manque de tuning et de rodage, tout ça… Le feu va bientôt passer au vert et une nouvelle fois on verra si notre équipe a ce caractère qui permet de répondre à une humiliation par une réaction d’orgueil. La défaite peut se comprendre, le score était tout de même saignant contre des joueurs qui n’avaient pas l’air d’être bien cuits. On verra l’équipe affichée par Emon. Elle subira obligatoirement des changements, mais restera offensive. On l’imagine mal offrir une composition d’équipe qui avance aussi lentement sur le terrain qu’une bonne vieille Vespa. Une élimination de cette coupe ne serait pas une catastrophe, la manière pourrait l’être. Donc afin de ne pas avoir de regrets et de se poser des questions inutiles, prenons ce qu’il manque en ce moment : reprendre du plaisir à jouer et ne pas s’énerver inutilement. Surtout continuer à grandir. Oublions ce carambolage collectif, le match est passé et à bannir. Il faut foncer. Si les joueurs ont oubliés la direction, qu’ils se rappellent qu’elle est située sur le maillot. Et que l’on y tient !