Le conseil national de l’Ethique s’est réuni ce lundi 3 avril pour essayer de faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé lors du match opposant le Paris-Saint-Germain à l’Olympique de Marseille le dimanche 5 mars au Parc des princes.
Petits rappels des faits
Le président Pape Diouf était monté au créneau dès le début de la semaine précédant le match. Selon lui, les supporters Marseillais n’avaient pas le nombre de places réglementaires et surtout il déplorait le système de sécurité mis en place pour ces matchs toujours sous haute tension. Menacant de boycotter la rencontre si des mesures adéquates n’étaient pas prises, il ne comprenait pas de plus que les dites places, promises selon le réglement aux supporters Olympiens, aient été vendues via Internet aux supporters parisiens. L’ironie étant bien sur que les Marseillais se retrouvaient en dessous de ces places vendues à l’aveuglette. Oui, c’est vrai, il y avait un filet protecteur, mais cet argument-là ressemblait plutôt à un tissu de conneries. Un jeu de poker menteur entre les dirigeants Parisiens et Olympiens a alimenté cette semaine. La presse people et les médias raccoleurs se sont frottés les mains (avec par exemple, au final, des places qui tombaient du ciel !). Sur de son coup, le Pape n’a pas hésité à résister à ce bras de fer, dans le simple but de donner un gros de pied dans cette fourmilière d’hypocrites. Après un handicapé, des supporters régulièrement agressés à coup de boulons, de portables ou de piles, le bus des joueurs caillassé sur un coup qui semble bien préparé, il leur fallait des morts pour bouger leurs fesses sur le fond du problème ? Les supporters ne se sont pas déplacés d’un commun accord entre les groupes et les dirigeants et par solidarité, l’équipe fannion de l’Olympique de Marseille est restée au chaud, juste des minots et des lofteurs professionnels pour les encadrer. Le résultat du match est sans appel, un match nul obtenu de manière héroique par nos gamins contre les grandes stars parsiennes, humiliées devant leur public. Ceci en respectant TOTALEMENT le réglement.
Oh, les méchants Marseillais !
Seulement voilà, ce tour de force n’a pas plu à tout le monde. Le président de la Ligue, Frédéric Thiriez a eu du mal a accepter ce doigt bien tendu. Selon lui, toutes les conditions de sécurité étaient respectées pour cette rencontre. Surement atteint de la maladie d’Alzheimer, il a tendance à oublier les débordements précédents ou que sa voiture était tombée dans un traquenard lors d’un déplacement au Mans avec une simple poignée d’abrutis (moins d’une centaine) et qu’il n’avait pas hésité alors à chialer dans les jupes des ministres. Non ce qui l’a dérangé, c’est le spectacle proposé devant les caméras de Canal+, grand mécène de cette pitoyable Ligue 1. Plutôt étrange comme réaction ! La veille du match, on reprochait aux Marseillais de fausser le championnat et au final, c’était un 0-0 de plus, le énième cette saison alors que des équipes comme Lille en sont friands avec une rotation d’effectif quasi-semblable à celle que les Marseillais ont faite sur cette rencontre (préservant du coup des cadres importants avant un match capital contre le Zénit St Pétersbourg). Mais la vache à lait du football français n’a qu’un seul droit : la fermer ! Ce qu’ils ont fait n’est pas correct et ils vont devoir s’expliquer devant le Conseil National de l’Ethique (CNE).
Après le déluge, la sanction
Frédéric Thiriez (le président de la Ligue), Jean-Pierre Hugues (secrétaire général de la Ligue), Pape Diouf (le président de l’OM), José Anigo (le directeur sportif du club phocéen), Guy Cazadamont (le directeur de la sécurité marseillaise), Jean-François Meaudre (le président du directoire du PSG) et Jean-Philippe D’Hallivillé (le directeur de la sécurité du club parisien) ont été entendus par la commission présidée par Dominique Rocheteau. Chacun y allant de ses arguments pour se défendre. Les Marseillais défendant leur position qui avait été ferme depuis le début et qui n’a enfreint aucune règle en vigueur. Les dirigeants Parisiens ont surement défendu leur position qui était la leur, à savoir qu’il faisait tout pour faire en sorte que la rencontre se passe dans de bonnes conditions (avec des déclarations Parisienne sur l’accord entre les 2 directeurs de la sécurité Marseillaise et Parisienne contredites plus tard par les 2 interessés). L’éthique, c’est un mot qui doit avoir plusieurs définitions dans le triste glossaire du football, loin de la simple idée d’avoir une morale. La Ligue se sentant bafouée dans cette histoire, car se sentant redevable des euros investis par la chaîne cryptée, a plus de poids pour la Fédération Française du Foutage de gueule.
Les sanctions sont tombées : le point acquis par les 2 équipes sera retiré. Bien sur, ce n’est pas dans le but de fausser ce championnat(sic). Il est déjà si faible, qu’il vaut mieux favoriser Lille et Rennes pour que ces derniers représentent notre mirobolante Ligue 1 que l’Europe entière nous envie. Les 2 présidents seront suspendus de toute fonction officielle au sein de leurs clubs respectifs. D’ailleurs, tout le monde est content de cette sanction, la fin de saison approchant et le mercato estival avec, on demandera aux jardiniers de signer les contrats des nouveaux joueurs. Les 2 clubs ont jusqu’au 30 juin pour trouver un accord pour que l’organisation des confrontations entre les 2 clubs se fassent dans les meilleures conditions possibles. N’était-ce pas pourtant ce que demandait Diouf en criant au loup cette fois-ci ?
C’est quand même très rigolo de voir que c’est au nom de l’éthique présidée par Rocheteau que cette parodie de jugement tombe. Certains devraient peut-être balayer devant leurs portes et d’arrêter de croire que le championnat est un monde de Bisounours où tout le monde il est gentil, tout le monde il est beau. De l’éthique, il y en a peu dans ce monde de requins, par contre en se voilant la face et contournant les problèmes, il y aura des fossés qui vont se creuser entre certains. La loi du Talion s’appliquera à force de voir autant d’hypocrisie. Car les 2 clubs ont 10 jours pour faire appel, et nul doute que les présidents vont sortir de leurs gonds après une pareille injustice. 2 des plus grands clubs français qui se font marcher dessus par des décisionnaires ridicules ne durera pas longtemps. Qu’on se le dise… voir 2 vaches à lait traites jusqu’au bout et ce Football français qui va de mal en pis, ca devient désolant. Ils foutent quoi de leurs journées à la Ligue et à la Fédération ?