Sachez messieurs, qu’en forêt ardennaise, on trouve encore des sangliers. Onze très exactement, curieusement recouverts d’oripeaux vert et rouge, onze représentants d’une drôle d’espèce assez peu comestible surtout quand elle s’agite dans sa clairière chérie de Louis-Dugauguez. Les Aiglons en ont fait la triste expérience il y a peu. Le moins que l’on puisse dire est qu’ils sont tombés sur un os et qu’ils s’y sont cassés les dents.
Bon, les velus mammifères se sont fait bouffés récemment en Coupe de la Ligue par de jeunes Crocodiles faméliques, mais à Nîmes ils étaient loin de leur biotope. Faut faire attention aux coups de boutoir des cochons sauvages. Ne jamais l’oublier, un animal blessé est un animal dangereux. Qu’on se le dise, la charge du bestiau peut s’avérer fatale. A l’instar d’un Henri Camara, la puissance et la force demeurent les qualités premières du gibier sedanais.
Dans le pavillon de chasse de la Commanderie, Perrin, le seigneur des lieux, affûte ses armes. Homme de bien, le garçon refuse le braconnage. Lui, son dada, ce serait plutôt la chasse à courre. On s’annonce à grands cris, on joue du cor, on sort la cavalerie. Oyé, oyé, gentes damoiseaux, l’Olympique de Marseille arrive chez vous, numérotez vos abattis. L’Alain, il débarque pas en catimini histoire de voler des points, style ni vu ni connu je t’embrouille.
Faut dire, il peut la jouer grand veneur avec Baka, son nouveau tireur d’élite ivoirien. Il a juste un problème, c’est au niveau des cages. La dernière cagade du portier croate lui a fait froid dans le dos. Remarque bien, si d’aventure l’idée lui venait de changer de garde forestier, il a un spécialiste du sanglier sous la main, en la personne de Carrasso notre Obélix local…
Mais trêves de gauloiseries, ajouter samedi soir Sedan à son tableau de chasse propulserait l’OM, provisoirement me direz-vous, en tête du championnat devant une meute de poursuivants. Du jamais vu depuis des lustres. Assurément le jeu en vaut la chandelle. Alors, taïaut ! Taïaut ! Taïaut ! On veut entendre jusque sur les quais du Vieux Port, l’hallali de la bête aux défenses acérées.