La trêve arrive bientôt, on va recevoir prochainement le bulletin scolaire, on espère qu’il ne sera pas barbouillé de rouge et de points d’exclamation… Avant cela, il reste quelques épreuves à négocier, on l’espère de fort belle manière, tout au moins sur le plan comptable. La rencontre contre Sochaux, l’équipe en forme du moment, fait partie du peu de matchs qui restent avant la fin de l’année. C’est également l’occasion de retrouver une personne qui a été instituteur il y a peu de cette classe difficile, ce cher Alain Perrin…
Ah! Ça pour montrer l’exemple, il le faisait : des brouillons, des notes, des remarques, des broutilles, des conneries, il fallait mentionner sur ses cahiers tout ce qui passait. Même lorsque tout allait bien sur le terrain, il notait à coups de gribouillis les choses qui ne lui convenaient pas. Il était sévère le bougre. Capable même de fusiller notre actuel délégué de classe lors d’une rencontre contre le grand Madrid de manière humiliante. Il aime tenir tout son petit monde à la baguette voire d’être craint. On lui reproche, nous, supporters marseillais, d’avoir réussi à nous offrir un fond de jeu encore plus pauvre avec les gueules de premier de la classe qu’il avait sous surveillance qu’avec les cancres de l’année passée. Une prouesse. Pourtant il l’aimait bien ce club, il faisait tout pour s’imprégner de sa culture. Certaines folles rumeurs lui prêtent même d’avoir sciemment fait des heures supplémentaires en connexion totale avec certaines personnes du secrétariat. Un vrai travail de profondeur… Aujourd’hui à Sochaux, il a sûrement bien envie de nous prouver que ses méthodes fonctionnent. Qui doute de ses compétences ? Pas grand monde à vrai dire, mais se retrouver dans un club exposé comme le sont certains, c’est dur. Ce n’est pas le même pensum qu’affirmer haut et fort ses idées dans un endroit plus tranquille comme Sochaux ou Troyes. Son collègue Guy Lacombe en fait une nouvelle preuve avec son parachutage audacieux à la tête d’une zone sensible. Pour taper avec sa règle sur les doigts des gosses de riches, il faut du charisme en plus de la volonté…
A Marseille, c’était bien parti pourtant. Tout le monde avait bien révisé, les dirigeants avaient compris qu’il ne fallait pas désorganiser cet équilibre même fragile. Ca travaillait bien pendant 2 mois. Ca chantait dans la classe, les boulettes (de papier) se faisaient rares, on sentait la volonté d’aller loin cette année. Peut-être que les élèves eux-mêmes, leurs professeurs et notre famille ont vu trop belle cette formation puérile. On avait tout de même conscience qu’on resterait derrière le chouchou des examinateurs, mais l’objectif initial est tout de même de s’attribuer une place d’honneur, si possible avec les encouragements du jury. Après une baisse de forme et de cinglants zéros pointés, il est forcé de reconnaître qu’ils ont besoin de travailler encore plus. Les espoirs sont maigres, après une victoire difficile et un match nul acquis après une première partie de devoir sur pelouse au pays des songes, il y a urgence. Il faut se replonger dans les livres et réapprendre ce qui marche ; avec application, sous peine de se retrouver décroché rapidement. Sochaux marche bien en ce moment, est-ce un problème ? Pas tant que cela, chaque équipe jouant contre l’Olympique de Marseille nous attend le couteau entre les dents. Le plus difficile à avaler serait de devoir à nouveau être obligé de fournir des bonnets d’âne à certains. Pour réussir, il n’y a pas besoin de tricher, si en début d’année chaque défi ne faisait peur à personne, il suffit juste de se remettre au travail et de jouer en exploitant les connaissances acquises et retrouver de la gnac. Avoir le trac contre Sochaux et avoir pour but de jouer dans la cour des grands en Ligue des Champions dès l’année prochaine, ça manque singulièrement de logique. Ribery est absent ? Il le sera peut-être définitivement l’année prochaine, alors… Les télévisions sont depuis quelques temps en train de faire une campagne contre les bagarres qui se déroulent dans la cour de récréation. Prouvons que notre côté méchant est lui aussi parfaitement exagéré. Nous voulons du football et rien d’autre et si possible dans la totalité des cas une victoire, même étriquée en ayant de la chance aux billes…
Sochaux a parait-il un peu de difficulté pour s’imposer à domicile, que la venue de l’Olympique de Marseille ne soit pas une exception qui confirme la règle, la mi-saison approche et il serait de bon ton de rester dans ce wagon qui nous intéresse et nous concerne à priori. Il faudrait que certains de nos joueurs qui ont la fâcheuse tendance à marcher allègent un peu leurs cartables, histoire de respecter notre devise. Sochaux sait peut-être jouer au ballon mais notre équipe sait le faire également lorsqu’elle dispose de ses jambes et d’envie. Vu le peu de rencontres que comporte désormais notre calendrier, il faudra donc attendre de l’envie. Bougez-vous, respectez notre maillot. Il ne faudra surtout pas rendre une copie blanche !