Qu’elle semble loin la dernière rencontre entre l’OM et les lionceaux au Stade de France. Qu’il est loin l’épisode 5 de » l’OM de Dreyfus essaie de gagner un titre. » Soirée de cauchemar ponctuée par une cruelle séance de tirs au but dans un match où l’OM aura mené deux fois. Dérouillée tactique dans un match où Leroy aura pu évoluer librement du début à la fin. C’est donc avec une certaine impatience que l’on attend la revanche, sauf que cette fois-ci les enjeux sont loin d’être les mêmes. Ce soir le 19ème de Ligue 1 reçoit le 17ème. On ne reviendra pas sur les raisons qui ont amené l’OM au bord du gouffre elles ont été ressassées cent fois et ne changeront pas grand-chose à la situation : les Olympiens on besoin de points, pour espérer que la saison ne soit pas un long flirt avec la zone rouge, et envisager de regarder vers le haut du classement. Cette promesse d’espoir passe par une victoire à Bonal et tout autre résultat ne pourrait qu’être le signe funeste annonciateur d’une énième année de transition. Alors qu’une heure de soleil nous sera volée cette nuit espérons éviter la dé-plessis-on de l’hiver.
Richert, Gavanon, Dramé, Daf, Afolabi, Josse, N’Daw, Perquis, Pichot, Birsa, Dalmat, Isabey, Mathis, Pitau, Sène, Pancrate, Erding et Quercia. Voilà donc l’armada qu’il faudra vaincre pour enfin décoller des profondeurs du classement. Voilà la montagne aux allures de colline érodée par une intersaison catastrophique que les Olympiens devront gravir. Outre une équipe de niveau très médiocre on entend moins l’excellent Jean-Claude Plessis vitupérer cette saison. Il faut dire que la vente des seuls manieurs de ballons talentueux de la saison dernière rappelle les maigres ambitions dont doivent se contenter les supporters sochaliens et a mis une sourdine au persiflage incessant d’un Plessis bouffi d’orgueil. C’est heureux, dans un match aux enjeux dramatiques personne n’aura voulu en rajouter alors que les acteurs de cette rencontre, comme Benoît Cheyrou reconnaissent que ce sera un combat.
L’OM, pour cette opération commando devra composer sans Taiwo et Rodriguez mais pourra compter sur le retour dans le groupe de Samir Nasri. Le stratège marseillais revient sur les terrains avec l’espoir d’en avoir enfin fini avec ce début de saison cauchemardesque qui l’a obligé à visiter davantage les hôpitaux que la Commanderie. Si Eric Gerets s’interrogeait encore sur l’opportunité d’une titularisation, il aura tout de même donné un indice estimant que c’est en jouant que le Minot retrouverait le rythme Ce match sera aussi l’occasion des retrouvailles entre Karim Ziani et Bonal. Peu à son aise depuis le début de la saison sous ses nouvelles couleurs, peut-être que ce match sera un déclic pour lui devant un public qu’il connaît bien et qui regrette très certainement son départ. Peut-être aussi qu’Eric Gerets, qui a annoncé des changements dans le onze de départ, tentera une expérience mystique en essayant de ressusciter Wilson Oruma dont le dernier match digne de ce nom avait eu lieu à Bonal. Espérons que le miracle se répète, qu’une victoire redonne un brin de confiance à un groupe qui, à l’heure actuelle, ne peut proposer que son courage. Espérons que Gerets arrivera à faire naître un collectif d’un empilement de joueurs, qu’il arrivera à relancer des joueurs dont on n’attendait rien, qu’il redonnera confiance aux joueurs qui déçoivent, espérons, espérons …
Espérons que demain dans la presse d’annonces on ne lise pas :
» Muqueuses arrières cherchent saucisse de Montbéliard. «
