Spartak 0-3 OM : la tactique et les joueurs

La qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions se joue à Moscou. Si les Olympiens l’emportent sur un autre score que 1-0, ils seront mathématiquement qualifiés néanmoins les Russes sont en position de force car un match nul leur suffirait dans la plupart des cas de figure, profitant ainsi de leur […]

La qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions se joue à Moscou. Si les Olympiens l’emportent sur un autre score que 1-0, ils seront mathématiquement qualifiés néanmoins les Russes sont en position de force car un match nul leur suffirait dans la plupart des cas de figure, profitant ainsi de leur victoire au Vélodrome au match aller.
Didier Deschamps n’a pas retenu Rudy Riou alors que Julien Rodriguez n’est pas sur la liste des joueurs européens. Il aligne un 4-3-3 se transformant souvent 4-2-4 avec le capitaine Steve Mandanda dans le but, Cesar Azpilicueta sur la droite de la défense, Gabriel Heinze de l’autre côté, Souleymane Diawara et Stéphane Mbia dans l’axe ; Édouard Cissé est le milieu le plus près de sa défense avec Lucho Gonzalez et André Ayew un peu plus haut, le Ghanéen se transformant de temps en temps en ailier gauche ; dans ce cas, Mathieu Valbuena est dans l’axe à la baguette avec Loïc Rémy à droite et Brandao dans l’axe.
Elinton Andrade, Taye Taiwo, Leyti N’Diaye, Charles Kaboré, Fabrice Abriel, Benoit Cheyrou et Jordan Ayew sont sur le banc alors que Jean-Philippe Sabo et André-Pierre Gignac (ce dernier est blessé) sont dans la tribunes.

Les Marseillais débutent bien et ouvrent le score un peu après le quart d’heure de jeu sur une superbe frappe en pivot de Valbuena. Ils souffrent en fin de première mi-temps mais conservent leur avantage à la pause.
Au retour des vestiaires, Rémy, avec un maximum de réussite double la mise puis Brandao met fin à tout suspens à 20 minutes de la fin. Avant cela, Welliton avait été expulsé et les Phocéens se permettent même de faire tourner l’effectif pour se qualifier tranquillement.

Steve Mandanda (6) : finalement assez peu sollicité, il a surtout dévié un centre très dangereux en fin de première période et a eu la réussite qu’aucun des deux Russes au second poteau ne pousse le ballon dans le but. Pour le reste, il a été solide dans les ballons aériens.
Cesar Azpilicueta (6.5) : face à un très rapide adversaire direct, l’Espagnol a bien tenu grâce à sa vivacité. Il a fait de bonnes interventions avec peu de fautes et, comme depuis quelques rencontres, il fait enfin des matches pleins.
Gabriel Heinze (5.5) : il a sobrement tenu son rôle d’arrière gauche, même si en fin de partie, il a fait des efforts évitables, montant aux avant-postes assez inutilement. Il n’a pas beaucoup débordé mais a tout de même fait le centre à l’origine de l’ouverture du score.
Souleymane Diawara (6.5) : le stoppeur droit a fait plusieurs interventions décisives (souvent du bout du pied) en fin de première mi-temps pour éviter de grosses occasions russes et a donc bien contenu les attaquants du Spartak. Il a aussi fait de la provocation et du cinéma pour faire exclure Welliton dans une action où les arbitres ont mal jugé le comportement des deux joueurs.
Stéphane Mbia (6.5) : l’autre défenseur central a aussi fait avec application son boulot pour finalement ne concéder que peu d’occasions. Grâce à ses qualités athlétiques, il a pris le dessus sur les joueurs offensifs moscovites.
Édouard Cissé (6.5) : très présent à la récupération, le numéro 6 a beaucoup gêné les milieux de terrain du Spartak pour une de ses meilleures prestations de la saison.
Lucho Gonzalez (4.5) : mobile et toujours là pour presser ses adversaires directs, il n’a par contre que trop peu participé au jeu et a aussi et surtout été d’une hallucinante maladresse dans ses coups de pied arrêtés avec des coup-francs lamentables, n’amenant jamais le danger.
Fabrice Abriel (non noté) : il a pris la place de l’Argentin pour les 15 dernières minutes. Il a eu quelques opportunités offensives qu’il a mal gérées.
André Ayew (6.5) : positionné milieu gauche voire ailier gauche, il a été très dynamique et volontaire, participant aussi bien au travail défensif en courant et pressant qu’au jeu offensif avec de l’envie d’aller de l’avant et de créer le danger. Il a ainsi récupéré un ballon et donné la balle de troisième but à Brandao.
Loïc Rémy (7) : positionné sur l’aile droite, il a encore fait parler sa vitesse pour créer des brèches. Il a aussi eu un maximum de réussite car sur le premier but, il rate son centre mais le ballon arrive finalement sur Valbuena. Sur son but, le deuxième de son équipe, il rate sa frappe qui se transforme en coup du sombrero ce qui élimine son défenseur puis son tir touche les deux poteaux avant de rentrer.
Charles Kaboré (non noté) : il a pris la place du numéro 11 dans les dernières minutes.
Mathieu Valbuena (7.5) : alternant une position sur l’aile gauche et une autre plus dans l’axe, il a pris beaucoup de coups car sa vivacité et sa conservation du ballon ont beaucoup embêté les défenseurs moscovites. Il a surtout ouvert le score sur une magnifique frappe en pivot, lançant admirablement bien son équipe.
Benoit Cheyrou (non noté) : il a remplacé le premier buteur de la soirée pour le ménager et renforcer l’entrejeu marseillais. Il a d’ailleurs bien maitriser son match alors que les Russes étaient résignés.
Brandao (6) : profitant de la blessure de Gignac, le Brésilien a fait son habituel travail de pressing et a surtout marqué son premier but de la saison sur une belle frappe précise depuis l’extérieur de la surface. Il aurait même du faire un doublé mais il n’a pas remporté son duel avec le gardien russe.

Les Marseillais, après un match solide et sérieux, ont eu la réussite qui les avait fuit au match aller pour s’imposer nettement dans un match décisif face à un adversaire plus faible mais qui aurait tout de même pu éliminer l’OM.
Les performances, excepté Lucho Gonzalez, très maladroit, ont été bonnes avec un petit plus pour Mathieu Valbuena qui a débloqué la situation sur une superbe frappe.
Il faudrait que les joueurs provençaux comprennent qu’ils doivent apporter la même application et le même sérieux dans tous les matches, y compris ceux de championnat, pour que la saison soit au moins aussi bonne que la précédente.