Spartak Moscou 2-0 OM : la tactique et les joueurs

Les rencontres s’enchainent pour des Olympiens qui marchent très bien en ce moment mais qui ont donné des signes de fatigue physique lors du match contre le PSG dimanche. Avec le 3-0 du match aller, il est intéressant de voir comment Eric Gerets va gérer son groupe et voir s’il va faire tourner son effectif. […]

Les rencontres s’enchainent pour des Olympiens qui marchent très bien en ce moment mais qui ont donné des signes de fatigue physique lors du match contre le PSG dimanche. Avec le 3-0 du match aller, il est intéressant de voir comment Eric Gerets va gérer son groupe et voir s’il va faire tourner son effectif.
Julien Rodriguez et Ronald Zubar ont été rejoints sur la liste des blessés par Benoit Cheyrou tandis que Jacques Faty est malade. L’entraineur belge n’a pas retenu Sébastien Hamel, Sébastien Maté, Leyti N’Diaye et Milos Krstic. Il aligne finalement un onze sans grande surprise disposé dans un 4-2-3-1 assez classique. Steve Mandanda est dans le but, Laurent Bonnart est arrière droit, Taye Taiwo joue à gauche alors que le duo Lorik Cana/Gaël Givet (avec le brassard pour l’Albanais) évolue dans l’axe ; Charles Kaboré et Modeste M’Bami sont les milieux récupérateurs ; Samir Nasri est à la baguette dans l’axe alors que Mamadou Niang (à gauche) et Mathieu Valbuena (à droite) doivent alimenter Djibril Cissé en ballons.
Cédric Carrasso, Juan Angel Krupoviesa, Jean-Philippe Sabo, Wilson Oruma, Karim Ziani, Boudewijn Zenden et Andre Ayew sont sur le banc.

Les Marseillais prennent le match par le bon bout mais n’arrivent pas à concrétiser leurs occasions. Très rapidement, Kaboré se blesse et laisse sa place à Oruma. Les Russes, très timides, ouvrent pourtant le score un peu avant la pause au milieu d’une défense olympienne bien peu agressive.
La seconde période est par contre largement dominée par les joueurs du Spartak qui ne doublent le score qu’à 5 minutes de la fin alors que Zenden et Ziani avaient remplacé Nasri et Niang. Malgré encore pas mal d’occasions pour réduire le score en toute fin de rencontre l’OM s’incline 2-0 mais se qualifie.

Steve Mandanda (6) : Le gardien olympien s’est bien interposé sur les tirs lointains des Russes et a un peu souffert sur certains ballons aériens. Il a notamment pris un carton pour être sorti de sa surface et a du aller au combat avec les grands attaquants du Spartak à plusieurs reprises. Il n’a guère été aidé par sa défense sur les deux buts adverses.
Laurent Bonnart (5.5) : L’arrière droit a bien tenu son couloir, se concentrant à défendre avec application, ne montant quasiment pas.
Taye Taiwo (4.5) : Après un bon début de match et de la présence, le Nigérian a fait par la suite quelques erreurs de relance et de placement. Il a clairement manqué de concentration sur cette rencontre.
Lorik Cana (5) : Le capitaine marseillais était encore titularisé au poste de stoppeur droit. Malgré quelques nouvelles petites erreurs de placement (notamment sur le premier but où il ne suit pas son attaquant) et de relance, il a essayé de contenir les grands et puissants attaquants du Spartak.
Gaël Givet (5) : Le second défenseur central a été assez discret, luttant avec les athlétiques attaquants russes. Il a aussi pris un carton jaune idiot juste avant la pause sur une faute très loin de son but.
Charles Kaboré (non noté) : Très rapidement blessé (apparemment à la cheville), il a du quitter ses coéquipiers après un peu plus de 5 minutes de jeu.
Wilson Oruma (5) : Il est donc rapidement entré en jeu et a évolué milieu défensif axial. Malgré des courses, du pressing, sa nonchalance a par moment handicapé son équipe comme sur le second but où il perd bêtement un duel avec un Russe dans l’entrejeu.
Modeste M’Bami (5.5) : Le Camerounais faisait son retour après la CAN et il a alterné les bonnes interventions et orientations de jeu vers ses attaquants et quelques pertes de balle (il est ainsi à l’origine de l’ouverture du score). Dans l’ensemble, il est quand même à créditer d’une prestation convenable.
Samir Nasri (5) : Le meneur de jeu olympien a bien débuté avec de la présence dans le jeu et quelques bons ballons pour ses attaquants. Il a été plus discret au fur et à mesure que le match avançait et a été logiquement sorti à l’heure de jeu.
Boudewijn Zenden (non noté) : Le Néerlandais a donc joué la dernière demi-heure au poste de milieu gauche. Il a fait une entrée intéressante gardant le ballon dans des moments où l’OM avait du mal à le faire. Il a aussi fait une belle frappe, stoppée difficilement par Pletikosa.
Mathieu Valbuena (5.5) : Il a obtenu plusieurs coup-franc grâce à sa vitesse et sa vivacité. Il a aussi beaucoup frappé au but en première période mais sans parvenir à marquer (malgré un tir contré sur le poteau). Comme son équipe, il a été plus discret après la pause.
Mamadou Niang (4.5) : Le Sénégalais a évolué sur l’aile gauche et a surtout couru, pressé sans pouvoir se mettre en évidence devant le but russe. Il a tout de même donné quelques ballons intéressants à Cissé mais rien de plus.
Karim Ziani (non noté) : Il a pris la place du numéro 11 pour les 10 dernières minutes et a évolué sur le flanc droit. Il a eu le temps de faire un tir (un peu trop croisé) en toute fin de rencontre.
Djibril Cissé (4) : L’attaquant olympien a eu pas mal de munitions mais a été maladroit dans le dernier geste. Sur sa première occasion, il a trouvé le poteau sur une lourde frappe puis il a manqué le cadre à plusieurs reprises. Il a aussi été maladroit dans pas mal de remises et de passes et a été souvent hors-jeu.

Malgré une performance d’ensemble plus que convenable, les Olympiens s’inclinent à cause d’un manque de réalisme devant le but car ils ont eu plus d’occasions que leurs adversaires.
On a tout de même senti une implication moindre de la part des joueurs qui ont fait dans l’ensemble des prestations moyennes. Steve Mandanda a semblé un petit cran au-dessus des autres alors que Djibril Cissé a été trop maladroit.
Il sera très intéressant de voir comment le groupe réagira à Toulouse dimanche car il semble fatigué mais doit continuer à aller de l’avant pour conserver la bonne dynamique actuelle.