Mardi 24 février, 13 heures… En ouvrant ma boîte mail, une bonne surprise m’attend ! Titiom, membre haut savoyard du forum, me propose de venir avec lui au stade Geoffroy Guichard pour la venue de l’OM. Sur les cinq places qu’il a réussi à avoir, une lui reste sur les bras… Aucune hésitation, j’irai dans le Chaudron !
Mercredi 9 mars, 20 heures… Après avoir digéré la défaite et fait décongeler ma burne gauche, je reviens sur cette soirée. Face à l’espérance d’avant match et l’enthousiasme de découvrir ce stade mythique, la déception du résultat et l’impression mitigée que m’a laissé Geoffroy Guichard…
20h30, il neige vraiment fort ! Et je parle en connaisseur ! Première différence notoire avec le Vél’, les cannettes de Kro et le 51 sont remplacés par le vin chaud local. A l’approche du stade j’ai le sourire. Découvrir cette enceinte qui a fait vibrer la France du foot dans les années 70, et l’entendre gronder, ça donne envie d’y être. Et vite !
Une fois à l’intérieur je me demande comment on peut envisager de jouer un match de football professionnel sur ce terrain… Le terrain est complètement recouvert, et avec ce qui continue de tomber, je comprends déjà que le spectacle ne sera pas à la hauteur de l’affiche. La seule lueur d’espoir aurait pu venir de Sytchev, le buteur le la Toundra. Et quand le speaker annonce un Garibian au sifflet, c’est la soupe à la grimace. Le match ne me fera pas mentir…
Le stade est beau, rien à redire. Les quatre tribunes sont bouillantes malgré le froid ambiant. Toutefois, plus le temps passe, plus ce public Stéphanois me déçoit. Certes ils sont passionnés, mais les chants respirent la naphtaline, comme restés trop longtemps dans un tiroir. Summum du kitch niveau ballon rond, le bon vieux « Qui c’est les plus forts, évidemment c’est les Verts » résonne et fait un peu pitié… Et quand Salif Keita pénètre sur la pelouse pour le coup d’envoi, je me demande si Jean Michel Larqué va être aligné par Elie Baup…
Tout au long du match, le public ne s’améliore guère. L’affligeant Piquionne reçoit une ovation quand il dévisse, Camara est acclamé quand il récupère un ballon, nul doute que les années dorées sont bien loin du côté de St Etienne. Rien que le fait d’imaginer un Vélodrome comme ça dans 10 ans me fait froid dans le dos ! Et la énième bourrasque de neige n’arrange pas les choses… Hellebuyck marque le deuxième but pour les locaux, et la première lueur vient réchauffer quelque peu cette soirée. La joie Verte qui résonne dans ce stade couvert me laisse imaginer ce que pourrait donner le Vélodrome dans cette configuration…
C’est donc sur ce score peu flatteur de 2-0 que l’on quitte le Chaudron, icône du foot français populaire au même titre que Bollaert et que le Vél’. Je repars déçu, par le résultat et par l’ambiance, même si je me dis qu’une affiche comme celle proposée dimanche serait bien plus intéressante sous le soleil, et sans un autiste au sifflet.
Reste tout de même quelques jolis souvenirs comme la vue de ces gamins tout de vert vêtus, qui repartiront la tête pleine de rêves. Et puis la sympathie des amis de Titiom – et le charme de sa fille – atténuent la déception d’avoir vu perdre l’OM. Merci à Thierry pour ta sympathie, à charge de revanche. Quant aux supporters Stéphanois, un conseil, remettez le feu au Chaudron !