Le dernier match de l’année 2005 pour les Olympiens a lieu en Alsace chez l’ex-dernier, Strasbourg, qui vient de gagner son premier match de championnat mais qui carbure en Coupe UEFA.
Franck Ribery est suspendu tandis qu’Habib Beye et Koke ne sont toujours pas remis de leurs blessures contractées le week-end dernier contre Auxerre. De plus Jean Fernandez n’a pas retenu Yannick Quesnel, Leyti N’Diaye, Alain Cantareil, Andrès Mendoza et Karim Dahou.
L’entraîneur olympien aligne un solide 4-2-3-1 avec le capitaine Fabien Barthez dans le but, Demetrius Ferreira, Frédéric Déhu, Bostjan Cesar et Taye Taiwo sont les 4 défenseurs (de droite à gauche), José Delfim et Lorik Cana sont les milieux de terrain axiaux défensifs, Sabri Lamouchi (à droite), Wilson Oruma (dans l’axe) et Samir Nasri (à gauche) sont plus offensifs tandis que Mamadou Niang est seul en pointe.
Le banc de touche est composé de Cédric Carrasso, Abdoulaye Meité, Andre Luis, Christian Gimenez et Fabrice Begeorgi. Koji Nakata n’est finalement pas sur la feuille de match.
Les Strasbourgeois débutent fort le match et sont à un poteau d’ouvrir le score dès l’entame de la rencontre. Les Marseillais réagissent plus que timidement et ne sont plus trop mis en grand danger même s’ils sont toujours dominés.
La seconde période reprend toujours sous la neige et à l’heure de jeu, Niang (pour une fois pas hors-jeu) va ouvrir le score en ouvrant bien son pied. Une dizaine de minutes plus tard on retrouve le Niang qu’on connaît : seul devant le gardien il lui tire dessus et l’OM ne fait pas le break. Nasri fait ensuite une superbe percée de 50 mètres sur le côté gauche et bute sur Puydebois. En fin de rencontre, Gameiro ne cadre pas sa tête et Farnerud, seul devant Barthez au point de penalty, n’égalise pas.
Fabien Barthez (6.5) : Il s’est très bien interposé sur les rares occasions alsaciennes avec surtout l’arrêt décisif dans le temps additionnel devant Alexander Farnerud (qui n’a pas très bien joué le coup). Il a été beaucoup sollicité durant toute la rencontre avec des sorties aériennes et des dégagements au pied. On peut simplement noter une mésentente avec Déhu qui aurait pu coûter l’ouverture du score. Il a aussi eu une pointe à la cuisse en deuxième mi-temps qui a semblé le gêner mais il n’est pas sorti.
Demetrius Ferreira (5.5) : Il a encore profité de la blessure de Beye pour être l’arrière droit phocéen. Il a fait une prestation très correcte dans un match où l’OM a été dominé et où il a donc du essentiellement défendre.
Taye Taiwo (5) : Le défenseur latéral gauche olympien a lui aussi du quasi exclusivement défendre. Il l’a convenablement fait même si son placement sur le terrain est parfois plus qu’approximatif. Il compense ces lacunes tactiques par un physique au-dessus de la normale.
Frédéric Déhu (5.5) : Le début de rencontre a été plus que difficile avec des attaquants alsaciens très vifs. Heureusement que Pagis était absent sinon, on peut imaginer que le patron de la défense et ses coéquipiers auraient bien plus souffert. Finalement la défense n’a été mise hors de position qu’à quelques reprises et il a bien colmaté la plupart des brèches.
Bostjan Cesar (5.5) : Le stoppeur gauche slovène a lui aussi eu du mal en début et en fin de rencontre au moment où les Strasbourgeois ont été les plus pressants. Pour le reste, il a bien tenu son adversaire direct. Il a surtout bénéficié du fait que l’OM a joué très bas et très regroupé, privant les Alsaciens d’espace et donc de d’appels et de courses, domaine où il est le plus friable.
José Delfim (5) : Le milieu de terrain défensif portugais a joué très près de sa défense étant donné la domination constante du Racing pendant tout le match. Sa performance a été moyenne dans un rôle obscur et ingrat.
Lorik Cana (5) : L’Albanais avait une position similaire à celle de Delfim et a fait une prestation identique à celle du Portugais dans des conditions toutes aussi ingrates et difficiles.
Sabri Lamouchi (4.5) : Il a fait les 45 premières minutes sur le flanc droit du milieu de terrain puis il a basculé dans l’axe en seconde mi-temps. Il a été peu présent surtout à cause de la domination alsacienne et n’a donc pas assez pesé sur le jeu.
Wilson Oruma (3.5) : Il fallait s’y attendre, un match contre un reléguable n’est pas une rencontre pour lui. On l’a vu sur quelques longs dégagements de Barthez aller mettre sa tête en début de match. Pour le reste, il a été inexistant aussi bien dans l’axe en première période qu’après la pause sur le côté droit.
Andre Luis (non noté) : Le Brésilien a remplacé le fantôme nigérian dans les arrêts de jeu.
Samir Nasri (5.5) : Le jeune Marseillais a joué sur le flanc gauche. Dans une rencontre où son équipe a été largement dominée, il a eu peu le ballon et a surtout du presser et défendre. Il a tout de même fait une incroyable accélération de 50 mètres en fin de match où il a grillé toute la défense strasbourgeoise mais a tiré sur le gardien alsacien.
Mamadou Niang (6) : L’avant-centre sénégalais a marqué son 3ème but en 3 match de championnat, un réel exploit pour lui. Constamment hors-jeu durant les 90 minutes (assez souvent grossièrement), c’est sur une des très rares fois où il est parti dans le dos de la défense qu’il a bien ouvert son pied droit pour inscrire le seul but de la rencontre. Quelques minutes plus tard, il s’est rappelé qu’il était le meilleur attaquant pour faire briller le gardien adverse en tirant sur Puydebois alors qu’il était idéalement placé pour faire le doublé.
L’OM finit donc très bien l’année et on se met à regretter que la (courte) trêve arrive car lors des 8 dernières rencontres, les Olympiens ont gagné 6 fois, fait 1 nul et perdu 1 fois. Cela permet aux Phocéens de revenir très près des places européennes.
Fabien Barthez, concentré et décisif, et Mamadou Niang, encore unique buteur olympien, ont été les meilleurs Marseillais tandis que Wilson Oruma a été d’une rare inutilité.
Les matches qui arrivent (contre Lens et à Lyon) permettront de voir si les bons résultats obtenus récemment (malgré des performances très moyennes) pourront être renouvelés face à des équipes d’un autre calibre.
Avant çà, tout l’environnement olympien pourra se donner quelques jours de pause dans une sérénité trop rare à l’OM.