Piteusement médiocres en championnat, particulièrement au Vélodrome, il ne reste aux Olympiens que les Coupes pour espérer un peu cette saison. Ce quart de finale de Coupe de la Ligue, à Toulouse, est donc une rencontre importante pour l’OM.
Néanmoins, l’effectif phocéen est fortement amoindri avec de très nombreuses blessures : Brice Dja Djédjé, Benjamin Mendy, Paolo De Ceglie, Abdelaziz Barrada, Rémy Cabella, Romain Alessandrini et Lucas Ocampos. De plus, Karim Rekik et Nicolas Nkoulou sont suspendus. Michel a donc un choix limité pour composer son 4-1-3-2. Il aligne Yohann Pelé dans le but, Alphousseyni Sane, Rolando, Stéphane Sparagna et Javier Manquillo de gauche à droite en défense ; Lassana Diarra est le milieu le plus défensif avec, de droite à gauche, Mauricio Isla, Alaixys Romao (le capitaine) et Lucas Silva un cran plus haut ; en attaque, Georges-Kevin Nkoudou est à gauche et Michy Batshuayi dans l’axe.
Le banc de touche est très jeune car, outre Steve Mandanda, on retrouve Julien Dacosta, Abdelkader Kraichi, André-Frank Zambo-Anguissa, Maxime Lopez, Bouna Sarr et Antoine Rabillard. Jérémie Porsan-Clemente n’est finalement pas sur la feuille de match.
Les 45 premières minutes sont pauvres mais, peu avant la demi-heure, Rolando pas aligné avec ses partenaires, permet à Ben Yedder d’ouvrir le score. Dans la foulée, Nkoudou, d’une belle frappe, égalise et le score de parité à la pause est logique.
La seconde période est aussi d’un très faible niveau et, logiquement, les deux équipes se retrouvent en prolongation.
Les Olympiens reculent, souffrent dans les 30 minutes supplémentaires. Le TFC prend l’avantage au milieu de la première mi-temps et se qualifie sans que les Olympiens ne parviennent à les inquiéter.
L’homme du match
Yohann Pelé (6.5) : encore titularisé en Coupe de la Ligue, il a commencé par une sortie à la limite de sa surface dans les pieds d’un attaquant. Peu sollicité, il a ensuite fait un superbe arrêt en fin de match sur une tête puis a été présent sur le corner qui a suivi. Il a aussi capté un centre difficile ainsi qu’un coup-franc de Ben Yedder et un tir de Braithwaite. Il n’a, par contre, pas pu s’interposer sur le but de la victoire où il n’a que contré le ballon dans son but.
Les autres joueurs
Javier Manquillo (5) : de retour sur la droite de la défense, il a été volontaire mais c’est insuffisant pour être crédité d’un bon match surtout qu’il a été battu par Braithwaite sur le second but toulousain.
Alphousseyni Sane (5) : le jeune arrière gauche était la surprise du onze de départ provençal. Il a été très sollicité en tout début de match par les Toulousains mais, malgré quelques imprécision, il n’a pas paru impressionné. Il n’a pas eu peur de monter et a tenu son poste honnêtement.
Stéphane Sparagna (4.5) : il a bénéficié des suspensions de Nkoulou et Rekik pour obtenir une place dans le onze de départ, au poste de stoppeur droit. Battu par un appel dans son dos en début de match (heureusement que Pelé a fait une belle sortie), il n’est pas parvenu à s’imposer, fait quelques fautes et a surtout été battu par Braithwaite sur le but de la victoire adverse.
Rolando (5) : quelques bonnes interventions en début de match mais il ne s’est pas aligné avec les autres défenseurs sur l’ouverture du score. Battu sur un duel sur un coup-franc dangereux, il a pris le brassard à la sortie de Romao mais n’a pas réussi à entrainer ses partenaires, très fatigués, vers l’avant.
Lassana Diarra (6) : présent et au-dessus du lot techniquement, il n’a tout de même jamais pu faire la différence. Il est sorti après le second but toulousain, visiblement lessivé.
André-Frank Zambo-Anguissa (non noté) : il a donc joué une vingtaine de minutes dans la prolongation sans apporter la fraîcheur et la percussion qu’on attendait de lui.
Alaixys Romao (4.5) : le capitaine marseillais du jour a fait une prestation laborieuse, à l’image de son équipe.
Antoine Rabillard (non noté) : entré pour une petite quinzaine de minutes à la place du Togolais, il a placé un bon tir à la fin des 120 minutes mais il est passé de peu hors du cadre.
Mauricio Isla (5) : une prestation moyenne pour le Chilien qui a évolué milieu droit. Il ne s’est illustré que sur une belle remise en une touche de balle pour Batshuayi à l’entrée de la surface.
Lucas Silva (4) : de retour comme titulaire grâce à la multitude d’absences, il a commencé par être battu de la tête sur un corner en tout début de match. Après une grossière perte de balle et un coup-franc mal tiré, il s’est retrouvé bien placé devant la surface mais il a raté son tir sans contrôle. Après le repos, il a aussi atrocement mal joué un très bon ballon offensif en loupant sa passe. Le tireur de coups de pied arrêtés n’a donc guère été inspiré et a cédé sa place à la fin du temps réglementaire. Il n’a pas marqué de points pour reprendre une place de titulaire.
Bouna Sarr (non noté) : de retour de blessure, il est entré en fin de match et a fait basculer son équipe dans un schéma tactique plus offensif mais il n’a rien apporté gâchant notamment deux corners.
Georges-Kevin Nkoudou (6.5) : très vif sur son côté gauche, il a été le plus actif des joueurs offensifs de l’OM et a inscrit, d’une superbe frappe enroulée du droit, le but marseillais. Il n’a pas réussi à concrétiser ses nombreuses accélérations par d’autres occasions nettes.
Michy Batshuayi (5.5) : après un bon geste défensif sur un corner toulousain, il a bien conservé la balle sur l’action du but de Nkoudou. Auteur d’une belle reprise de volée difficilement détournée par Ahamada, il a surtout joué dos au but face à plusieurs défenseurs adverses. Il s’est donc démené mais a été trop esseulé pour faire la différence.
Alors que l’OM n’avait plus perdu depuis 12 rencontres toutes compétitions confondues (et même depuis fin octobre à l’extérieur), les Olympiens, beaucoup trop amoindris, ont logiquement été sortis par des Toulousains pourtant plus que moyens.
Seuls Yohann Pelé et Georges-Kevin Nkoudou ont été au niveau côté marseillais. Lucas Silva a été le plus transparent.
Il faudra voir si les Marseillais auront récupéré pour rivaliser à Caen dimanche car avec toutes les absences, ces 120 minutes et la dynamique actuelle, l’effectif phocéen semble très atteint.