TFC-OM : y a-t-il un patron dans l’équipe ?

Vendredi dernier, les Olympiens se sont ramassés face à des Caennais qui en voulaient davantage. Est-ce que cela serait arrivé avec un ou deux tauliers de plus dans le vestiaire ?

Steve Mandanda

Une formation révèle son caractère dans les périodes plus laborieuses. En difficulté depuis début 2015, la formation coachée par Marcelo Bielsa semble incapable de retrouver la dynamique qui était la sienne en première partie de saison. Et si, comme l’an passé, il manquait simplement quelques leaders de vestiaire ?

Améliorer le rendement des artistes

Il ne faut pas aller bien loin pour trouver l’exemple d’une écurie qui tournait bien et qui semblait avoir trouvé le bon compromis testostérone-talent. À la fin des années 80, Bernard Tapie avait saisi l’importance d’adjoindre à ses génies des combattants à la mine patibulaire. D’une part, ces derniers venaient défendre les premiers lorsqu’ils prenaient un tampon, d’autre part l’OM était ainsi capable de répondre au défi physique imposé par certaines équipes. De surcroît, les « lâche rien » à la Didier Deschamps, Éric Di Meco ou Bernard Casoni étaient également capables de secouer les coéquipiers qui levaient le pied en fin de match, voire à l’entraînement. Sans aller jusqu’à regretter l’absence d’un recordman de carton à la Gerardo Bedoya, on peut penser que ce type de profil manque aujourd’hui à Marseille.

Dégonfler les melons et souder le groupe

Que l’on soit bien d’accord, le taulier de vestiaire n’est pas souvent le plus talentueux au monde. Néanmoins, c’est celui qui, par le biais de son mental sans faille ou de sa roublardise, va permettre de gagner les matchs serrés et accrochés, les soirs d’hiver, dans le nord de l’Écosse (c’est une image…). Les hauts et bas constatés ces dernières saisons laissent à penser que les joueurs ne s’impliquent pas toujours de la même façon, voire jouent pour leur pomme. L’entraîneur a évidemment une responsabilité dans cela. Néanmoins, il se doit d’avoir des relais performants dans le vestiaire. La présence de ces leaders est d’autant plus importante à Marseille, où la pression de l’environnement est colossale et où les jeunes peuvent facilement se faire monter la tête.

Difficile d’en vouloir à Steve Mandanda car il est compliqué pour un portier d’avoir la même influence sur sa formation qu’un milieu de terrain, par exemple. Espérons malgré tout que la cellule de recrutement aura à coeur de corriger ce problème lors du mercato estival, s’il est encore temps…