La bonne tenue des Olympiens à Liverpool, malgré la défaite, a redonné un peu de confiance à l’équipe après deux piteux matches de championnat au Vélodrome. Le déplacement à Toulouse s’annonce donc important pour jauger la forme de l’équipe juste avant la dernière ligne droite de l’année 2008.
Erik Gerets a laissé du temps de jeu à Tyrone Mears et Julien Rodriguez avec la CFA2. Alors que Renato Civelli, Elamine Erbate et Guy Gnabouyou sont convalescents, Dmytro Nepogodov, Hilaire Munoz, Leyti N’Diaye, Bostjan Cesar, Pape Daouda M’Bow, Milos Krstic, Amine Dennoun et Elliot Grandin n’ont pas été retenus. L’entraineur belge aligne un 4-3-3 avec Steve Mandanda dans le but, Laurent Bonnart, Ronald Zubar, Vitorino Hilton et Taye Taiwo (de droite à gauche) en défense ; Karim Ziani (à droite), le capitaine Lorik Cana (dans l’axe) et Benoit Cheyrou (à gauche) sont les milieux de terrain tandis qu’Hatem Ben Arfa, Bakari Koné et Mamadou Niang forment le trident offensif.
Le banc de touche est occupé par Rudy Riou, Gaël Givet, Charles Kaboré, Modeste M’Bami, Boudewijn Zenden, Mathieu Valbuena et Mamadou Samassa.
Après un premier quart d’heure plutôt toulousain, les Olympiens prennent la possession du ballon et dominent mais il n’y a aucune réelle occasion dangereuse en première mi-temps.
La seconde période reprend avec la mainmise phocéenne mais le match est toujours aussi pauvre en occasions. Erik Gerets décide, à l’heure de jeu, de rendre son dispositif encore plus offensif avec les sorties de Ziani et Ben Arfa et les entrées de Valbuena et Samassa. L’OM joue alors avec deux récupérateurs (Cana et Cheyrou), un meneur de jeu (Valbuena) et trois attaquants (Koné, Samassa et Niang de droite à gauche). Les Marseillais sont légèrement plus présents devant le but de Carrasso mais c’est sur un 0-0 logique que se termine cette terne rencontre.
Steve Mandanda (5.5) : quasiment pas sollicité, il a stoppé un tir lointain en début de match puis une tête sur un corner quelques minutes plus tard. Il a largement bénéficié de l’incroyable apathie offensive toulousaine.
Laurent Bonnart (6) : l’arrière droit phocéen était dans la zone de Matthieu et il a donc du s’employer pour défendre face à la rapidité et la puissance de l’ancien Sochalien. Il s’en est globalement bien sorti et a même souvent obligé le Toulousain à défendre car il est souvent monté. Par contre, en toute fin de match, il a failli donner la victoire au TFC sur une tête en retrait pour Mandanda loupée.
Taye Taiwo (5.5) : le Nigérian a vécu une soirée tranquille car il a dominé son adversaire direct sans trop forcer. Il a par contre été assez maladroit dans ses débordements et ses centres. Il a aussi tiré un coup-franc non cadré en première période.
Ronald Zubar (6) : le stoppeur droit olympien a rendu une copie propre, n’étant guère mis en danger par des Toulousains extrêmement empruntés. Il a aussi placé une belle tête sur un corner en première mi-temps.
Vitorino Hilton (6) : l’autre défenseur central n’a aussi par forcé pour dominer les joueurs adverses dans sa zone. Grace à cette sérénité, il a souvent pu porter le ballon très haut pour lui-même essayer de lancer ses attaquants.
Lorik Cana (6) : le capitaine a fait une prestation convaincante avec de l’envie, de la combativité et par conséquent une maitrise de sa zone de jeu. Cela a permis à ses coéquipiers d’avoir très largement la possession du ballon.
Benoit Cheyrou (6.5) : il a évolué milieu gauche puis, pour la dernière demi-heure, milieu récupérateur. Il a été omniprésent à la récupération (malgré un carton jaune dès les premières secondes) et a toujours donné des ballons très propres à ses partenaires. Sa prestation a été l’une des principales raisons de la domination territoriale de son équipe.
Karim Ziani (5) : profitant de la maitrise de siens, il a été offensif pour un match à l’extérieur. Souvent collé à la ligne de touche, il a tenté de dribbler, déborder et centrer mais il n’est jamais parvenu à être dangereux.
Mamadou Samassa (non noté) : il a joué la dernière demi-heure à la place de l’Algérien. Il a pris le poste d’avant-centre mais n’a guère été à son avantage, n’arrivant pas à imposer son physique et sa taille sur les quelques ballons qu’il a eus.
Hatem Ben Arfa (4.5) : il a essentiellement évolué sur l’aile gauche et malgré une évidente volonté de bien faire, il n’est jamais parvenu à faire le dribble qui fait basculer le match ou la passe décisive. Il s’est éteint au fil des minutes et a logiquement cédé sa place à l’heure de jeu.
Mathieu Valbuena (non noté) : il a donc joué une trentaine de minutes derrière un trio d’attaquants. Il a été très remuant et a beaucoup gêné la défense toulousaine qui a du faire à plusieurs reprises des fautes pour le stopper. Il a eu la meilleure occasion de son équipe mais sa reprise acrobatique en fin de match est passée à côté du but de Carrasso.
Bakari Koné (4) : malgré la possession de balle de son équipe, il n’a pas eu d’occasion si ce n’est ce ballon au milieu des défenseurs à la fin des arrêts de jeu où il aurait pu bénéficier d’un penalty. Pour le reste, rien de bien transcendant.
Mamadou Niang (4) : lui aussi n’a pas été à son avantage dans une rencontre où son équipe a eu le ballon. Il s’est créé peu d’occasions : un tir dans le petit filet en fin de rencontre, un rush vers le but toulousain où il a été balancé à l’entrée de la surface et, en fin de première mi-temps, après un corner et une tête de Zubar, il a aussi buté sur trois joueurs adverses sur leur ligne.
C’est donc un tristissime match nul sans but qui s’est déroulé au Stadium faute à des Toulousains qui n’avaient ni envie de jouer ni envie de gagner et à des Phocéens bien trop timides dans le jeu et devant le but adverse.
Les performances individuelles ont été convenables même si les attaquants n’ont pas assez pris de risques face à une défense adverse très renforcée. Benoit Cheyrou a semblé l’Olympien le plus en vue alors que Mamadou Niang, Bakari Koné et Hatem Ben Arfa ont été trop timides.
Il faudra afficher la même solidité collective samedi prochain et y ajouter de la créativité offensive pour battre Nice et continuer à faire la course dans les premières places.