On croyait l’OM sorti d’affaire mais la défaite à domicile contre Sochaux – qui ne sera certainement pas la dernière – a montré que la guérison n’était pas complète. Le match de ce soir, s’il est capital pour distancer un des candidats à l’Europe, sera surtout l’occasion de savoir si la déroute face aux doubistes n’était qu’un faux pas. Le match aller a en tout cas démontré que le TFC avait les moyens de nous faire souffrir. A nous de les faire douter.
Le match :
Quelques surprises. Une défense à 4 en l’absence de Frédéric Déhu et de Brahim Hemdani (blessés de dernière minute) et la titularisation de Bruno Cheyrou.
Les Toulousains affichent d’entrée leurs intentions. Les hommes d’Erik Mombaerts dominent ce début de match avec en particulier un Moreira particulièrement en vue.
9ème minute : Cheyrou s’enfonce dans la défense sur la gauche et centre au deuxième poteau pour Steve Marlet qui se défait d’Aubey avec un bel amorti de la poitrine avant de frapper largement au-dessus de la transversale
0-1 : Laurent Batlles hérite d’un ballon anodin à 30 mètres en face des buts de Revault et déclenche une frappe puissante qui atterrit dans la lucarne du portier toulousain (12ème minute)
1-1 : excellent centre travaillé d’Ebondo pour la tête décroisée de Taïder qui trompe Fabien Barthez (25ème minute)
Peguy Luyindula pose énormément de difficultés par sa vivacité et ses contrôles orientés. Souvent les défenseurs toulousains n’ont d’autres solutions que de faire faute. Encore un grand match de l’ex-lyonnais.
Marseille a en tout cas le match en main. La circulation de balle est très fluide. Peu de déchets et de l’animation.
36ème minute : Benoit Pedretti livre un coup franc excentré à gauche avec un ballon puissant dans le paquet ; la balle est fuyante et ni Beye ni Marlet ne parviennent à reprendre de volée
40ème minute : cafouillage dans la surface et Revault doit sortir la parade pour éviter un nouveau but olympien
1-2 : impressionnant Luyindula qui monopolise 5 défenseurs et donne une lumineuse ouverture pour Marlet qui trompe le gardien adverse (43ème minute)
Les hommes de Philippe Troussier dominaient leur sujet depuis 15 minutes. Ils ne font donc que concrétiser leur main mise sur le match. Impressionnante organisation mise en place par Troussier qui en changeant son système de jeu n’a pas altéré la qualité du jeu olympien. Nos deux latéraux sont toujours bien trop timides mais le milieu défensif et la défense centrale (impeccables Habib Beye et Abdoulaye Meïté) se chargent heureusement de faire le ménage, et le tout proprement.
52ème minute : énorme faute de Clément sur Luyindula qui aurait mérité un carton rouge directement ; ce n’est qu’un jaune … mais le toulousain qui en avait déjà pris un en première mi-temps pour une faute sur le même Luyindula doit retourner au vestiaire.
L’OM décide alors de faire courir les toulousains, réduits à dix. Conservation de balle, placement, mobilité : tout y est. Marseille est en pleine confiance.
58ème minute : Luyindula ouvre pour Batlles qui centre pour Marlet qui tente un geste compliqué et … le rate bien sûr
61ème minute : centre de Laurent Batlles et tête de Bruno Cheyrou qui passe largement au dessus des buts du TFC
68ème minute : très bon corner d’Emana que Dieuze reprend à bout portant de la tête ; Fabien Barthez la sort d’une fantastique parade réflexe
Passées ces dix minutes de pression, les toulousains recommencent à subir la supériorité technique et numérique des olympiens.
1-3 : Salomon Olembe se sort du pressing de 3 toulousains, alerte Bruno Cheyrou qui ouvre pour Peguy Luyindula qui se présente seul face à Revault et trompe le portier toulousain sans problème (80ème minute)
84ème minute : tir tendu de Siriex bien capté par Barthez
87ème minute : à la lutte avec Habib Beye et Demetrius Ferreira, Psaume tente tout de même une reprise de volée audacieuse à l’entrée de la surface. Le ballon frôle la transversale de Barthez
Conclusion :
Grosse prestation des olympiens en déplacement chez un des candidats à l’Europe. Après la défaite contre Sochaux, on se posait des questions. Ce match nous apporte des réponses. Tout d’abord, la richesse de l’effectif marseillais. Samir Nasri n’est effectivement pas indispensable. Avec un Batlles sans grand génie (sauf sur son but bien sûr) et un Cheyrou convalescent, l’OM a réussi à créer du jeu. Le grand homme du match est bien entendu Peguy Luyindula, extrêmement impressionnant en première mi-temps et réaliste en deuxième. Le grand Peguy est de retour, c’est une certitude maintenant. Troussier en a fait sa clé de voûte. On ne peut pas lui donner tort.