Frédéric Thiriez, président de cette augure instance aulasienne dont on connait l’équité, s’est gargarisé hier des vertus de la DNCG et déclaré souhaiter qu’elle soit étendue aux autres pays européens. « Nous sommes vertueux dans notre pays ce qui n’est pas le cas de nos concurrents ». Oui-oui au pays des boy-scouts. Pendant ce temps, les marseillais se préparent pour une série de trois matchs importants en championnat (Toulouse, Lens et Lyon) après une période difficile durant laquelle ils n’ont pas réussi à remporter une seule victoire en championnat (2 nuls et 2 défaites en 4 rencontres). Un nouveau résultat négatif mettrait le feu à la maison olympienne.
Le match :
La pelouse du stadium de Toulouse est dans un état lamentable pour un rencontre de ce niveau et ce n’est pas la pluie qui tombe sur la ville rose qui va l’arranger. Albert Emon a choisi d’aligner un 4-4-2 en associant Pagis et Cissé en pointe, Ribery et Nasri en soutien, Cana et Olembe à la récupération et la défense habituelle (Beye, Zubar, Rodriguez, Taiwo).
Pressing des hommes d’Elie Baup qui gène considérablement la construction du jeu marseillais. Tactique utilisée systématiquement par nos adversaires et que le onze marseillais n’a toujours pas réussi à solutionner. Samir Nasri et Franck Ribery sont sevrés de ballon. Il faut bien 10 minutes pour voir les premières combinaisons phocéennes.
12ème minute : sur un renvoi, demi-volée de Mathieu qui frappe la transversale
Le milieu olympien est totalement aux fraises. On remarque à nouveau l’agaçante tendance de Nasri à venir chercher le ballon au niveau des milieux défensifs quand on aurait besoin de lui en soutien des attaquants. Résultat ? Les deux attaquants sont cernés de toulousains et ne peuvent donc pas alors tirer leur épingle du jeu, notamment avec nos milieux défensifs (Lorik Cana et Salomon Olembe) qui ne déméritent pas dans la récupération mais dont l’activité offensive est quasi nulle.
19ème minute : reprise de volée superbe de Djibril Cissé qui contraint Douchez à se détendre
27ème minute : centre de Paulo Cesar pour la talonnade d’Elmander qui ne trouve heureusement pas le cadre
On croit au miracle côté marseillais. Les coéquipiers de Franck Ribery multiplient les centres sans débordements. Aucun résultat bien sur. Pas de tirs non plus en dehors de la surface. Dans ces conditions, difficile de porter le danger sur les buts adverses. On n’utilise pas non plus les courses de Cissé pour s’enfoncer dans la défense. Cissé sans ballon peut être tout aussi intéressant qu’avec le ballon.
36ème minute : Olembe passe à Ribery qui du gauche tente sa chance de 20 mètres ; frappe contrée repoussée
37ème minute : corner de Nasri pour une bonne tête de Cissé sauvée sur sa ligne par Paulo Cesar
1-0 : alerté en profondeur, Elmander dribble Carrasso sorti à sa rencontre et pousse le ballon dans les buts vides (39ème minute)
43ème minute : penalty non sifflé pour les toulousains pour une faute de Taiwo sur Emana
46ème minute : Elmander, étrangement seul au 2ème poteau, hérite d’un coup-franc de Paulo Cesar mais rate complètement sa reprise
2-0 : Elmander enfume Zubar et croise parfaitement sa frappe dans la côté opposé de l’intérieur du pied droit (48ème minute)
51ème minute : Toifilou Maoulida remplace Mickaël Pagis tandis que Modeste M’Bami prend la place de Salomon Olembe.
55ème minute : coup-franc de Nasri pour la tête de Cissé repoussée à nouveau par un toulousain
3-0 : Emana, alerté en profondeur par Paulo Cesar, pique son ballon au dessus de Cédric Carrasso (63ème minute)
86ème minute : sur un corner de Samir Nasri, tête de Julien Rodriguez claquée au dessus de sa transversale par Douchez
Conclusion :
Avec un collectif à la dérive, des individualités toutes en dessous de leur réel niveau, peu de mouvements et la réussite en berne, l’Olympique de Marseille enchaine son 5ème mauvais résultat consécutif. Les supporters comme les dirigeants ne peuvent se contenter de cette situation. Un ressort est cassé. Il faut donc des changements énergiques pour redonner un autre visage à ce l’OM dont on voit mal comment il pourrait redresser la barre. Aux dirigeants de prendre leurs responsabilités même si la période n’est pas favorable à ce type de bouleversement.