Pour autant, le club marseillais doit impérativement rester prudent s’il entend poursuivre son chemin dans une compétition dont il est le recordman de victoires (10 trophées). Car Trélissac (CFA) qui fait partie des petits poucets de la « Vieille Dame », s’est forgé une réputation de chasseur de « gros ». Après avoir battu Clermont (L2) (1-0) lors du huitième tour, le petit club de la banlieue de Périgueux a créé la surprise retentissante des 16es de finale, en croquant Lille, au stade Francis-Rongiéras (1-1, 4 t.a.b. à 2). Hermétiques aux assauts nordistes jusqu’au bout des prolongations, les hommes de l’entraîneur bosniaque Zikvo Slijepcevic ont décroché leur billet à l’issue d’une séance de tirs aux buts épique, marquée par les exploits du portier Eymeric Rucart. Auteur d’une parade décisive sur un pénalty de Yassine Benzia à l’heure de jeu, ce dernier a récidivé face à Rony Lopes, durant la séance des tirs aux buts. Grâce au soutien inconditionnel des 6800 habitants de la petite ville aquitaine, qui vibrent aux exploits de leur équipe, le TFC espère réaliser un nouvel exploit face à l’OM, et imiter ainsi l’US Quevilly et Chambéry, deux clubs amateurs dont les épopées récentes ont nourri la légende de la Coupe de France.
L’OM n’a pas le droit à l’erreur !
Quatre jours après un Classico épique perdu sur le fil face au PSG (1-2), l’OM doit négocier un grand virage. Face à une équipe d’amateurs, dans un stade Chaban-Delmas qu’on annonce à moitié vide, les joueurs de Michel devront se faire violence, pour donner le meilleur d’eux-mêmes. Un exemple à suivre : l’OM 2010, futur champion de France, qui s’était imposé sans trembler face aux mêmes Trélissacois, en 32e de finale de Coupe de France (2-0). Six ans plus tard, le parcours correct des Olympiens depuis leur entrée en lice en 32e de finale incite à un certain optimisme. Certes l’OM a souffert face à Caen, au début du mois de janvier. Acculés sur leur but par les Normands suite à l’expulsion de Karim Rekik à l’heure de jeu, les Phocéens ont pourtant eu le mérite de tenir, jusqu’à la séance des tirs aux buts. Les exploits du portier Steve Mandanda, héroïque face aux attaquant du Stade Malherbe (0-0, 1 t.à.b 3), ont fait le reste.
Au tour suivant, l’OM a confirmé sa montée en puissance lors de la réception de Montpellier au Stade Vélodrome (2-0). Solides à défaut d’être brillants, les Phocéens s’étaient alors imposés (2-0), grâce notamment au premier but de l’Ivoirien Brice Dja Djédjé cette saison. Encore engagé sur trois tableaux, le club phocéen possède une belle occasion de renouer les fils de sa brillante histoire avec la Coupe de France, qu’il n’a plus remportée depuis 1989… A condition de faire le job face au « petit », qu’il ne faut surtout pas prendre de haut.