Avec une victoire heureuse à domicile face à Valenciennes, les hommes d’Albert Emon se déplacent à Troyes avec pour ferme intention la victoire. Avec la 19ème défense du championnat, l’ESTAC de Demetrius Ferreira pointe à la 19ème place du championnat de Ligue 1. Autant dire que la tache est à la portée du onze phocéen si toutefois les coéquipiers de Mamadou Niang arrivent à rehausser leur niveau de jeu actuel. Franck Ribéry, blessé et Djibril Cissé en convalescence ne sont pas sur la feuille de match. Mathieu Valbuena est sur le banc.
Le match:
Samir Nasri est toujours à la baguette avec à ses côtés Mickaël Pagis. Toifilou Maoulida et Mamadou Niang en pointe, Wilson Oruma et Modeste M’Bami à la récupération et une défense classique composée d’Habib Beye, Renato Civelli, Ronald Zubar et Taye Taiwo. Schéma classique. Compo classique.
Début de match équilibré avec des Troyens très à l’aise dans la circulation de balle et des Marseillais un peu plus empruntés. M’Bami reste en tout cas égal à lui-même : peu de récupération et beaucoup de ballons perdus. Bien loin de son niveau au PSG.
13ème minute : centre en retrait pour Gigliotti qui, malgré une glissade de Beye, voit sa frappe contrée par le capitaine phocéen
14ème minute: Nivet, parfaitement servi au 6 mètres sur un centre, place sa tête dans les bras de Cédric Carrasso
1-0 : centre côté gauche pour la reprise de volée parfaite de Lachuer qui trompe le portier marseillais (18ème minute)
Taye Taiwo seul au marquage de deux joueurs en pleine surface. Cherchez l’erreur !
22ème minute : Taiwo totalement excentré déclenche un missile que Le Crom ne peut que repousser
32ème minute : suite à une longue transversale, Danic repique au centre et sollicite Carrasso avec une bonne frappe du gauche
36ème minute : Gigliotti bénéficie d’une longue ouverture, élimine Zubar et adresse une frappe croisée qui s’écrase sur le poteau droit du portier marseillais
Troyes accumule les occasions face à des Marseillais qui peinent vraiment dans la construction du jeu. Nasri, bien qu’extrêmement talentueux dans les duels et dans l’orientation du jeu, a quelques difficultés quand il s’agit de la dernière place. Et il n’est pas le seul. Niang, lui, a toujours le feu dans les jambes et est, comme c’est son habitude depuis le début de saison, le meilleur Phocéen de cette première mi-temps. L’OM souffre aussi d’un mal récurrent : un bloc distant de 50 mètres entre les attaquants et les défenseurs.
46ème minute : Habib Beye donne à Mickaël Pagis qui dévie pour Toifilou Maoulida dont la frappe est hélas trop croisée
48ème minute : crochet Cruyffesque de Samir Nasri pour mettre dans le vent un défenseur et frappe du gauche du prodige marseillais qui retombe juste au dessus de la transversale
51ème minute : Mamadou Niang, dans la surface de réparation adverse, dribble un défenseur et adresse une frappe que Le Crom repousse ; Niang poursuit mais le ballon est finalement dégagé
Superbe séquence des coéquipiers de Ronald Zubar qui, lorsqu’ils attaquent tous azimuts, montrent un visage forcément plus enthousiasmant.
55ème minute : débordement côté droit de Danic qui centre à mi-hauteur mais Beye est encore là pour dégager.
59ème minute : coup-franc de Nasri au dessus de la transversale
1-1 : en contre-attaque, Pagis lance Niang mais sa passe est déviée dans les pieds de Maoulida hors-jeu qui, seul face à Le Crom, ajuste le gardien troyen (61ème minute)
73ème minute : Pagis essuie ses crampons sur le pied d’un défenseur adverse ; l’arbitre très sévère sort un rouge direct
86ème minute : Taye Taiwo adresse un superbe centre travaillé dans la course de Niang qui se jette mais propulse le ballon au dessus des buts adverse
92ème minute : centre troyen pour la tête de Nivet que Carrasso stoppe parfaitement
Conclusion :
Un OM à deux visages. L’un passif, timide et emprunté. L’autre virevoltant, tourné vers l’attaque et produisant du jeu. Et c’est cet Olympique de Marseille là qu’on aime. « A vaincre sans péril on triomphe sans gloire« . Le triomphe, ce ne sera pas pour cette fois mais les joueurs pourront s’appuyer sur ces 45 dernières minutes pour affirmer leurs prétentions.