Troyes-OM : à l’Aube d’une période faste ?

A Troyes, l’OM repart au combat. Bien que n’étant pas encore à ranger au rayon des antiquités, le Stade de l’Aube sera, ce dimanche en fin d’après-midi, le champ de bataille où seront aux prises les Troyens et les Olympiens, dans un affrontement dont nul ne sait s’il sera homérique. Etant donné la qualité du […]

A Troyes, l’OM repart au combat.
Bien que n’étant pas encore à ranger au rayon des antiquités, le Stade de l’Aube sera, ce dimanche en fin d’après-midi, le champ de bataille où seront aux prises les Troyens et les Olympiens, dans un affrontement dont nul ne sait s’il sera homérique. Etant donné la qualité du jeu déployé en ce moment par les deux formations, on se gardera bien d’attendre un match du tonnerre de Zeus : ces derniers temps, de la part de l’une ou l’autre équipe, rien d’épique. Tout juste notera-t-on, lors de la qualification marseillaise en Coupe de France contre Metz, le très joli but de Pagis.

Qu’attendre, alors, de ce match ? Que faut-il aux Phocéens pour gagner leur guerre de Troyes ? De la vigilance, de la vaillance, et de l’habileté.
Le siège de Troyes exigera d’abord que l’OM assure ses arrières, car faute de s’appuyer sur une défense solide, le sort des armes est incertain. L’arrière-garde olympienne, qu’on pensait stabilisée après son début de saison alarmant, donne de nouveau des signes de faiblesse. Il faudra donc revoir la solidité des cuirasses. Le flanc droit de la défense, gardé par l’homme au prénom de gladiateur romain, est loin d’avoir donné toutes les garanties, et notre Cesar devra se méfier de Grax (dont le nom n’est pas sans évoquer le bouillant Ajax), jeune guerrier qui ne manque pas de ressources. En cas de nouvelle contre-performance, nul doute que certains auront envie de livrer nos défenseurs aux lions. Donc, vigilance derrière.
Mais aussi vaillance et habileté. Le cheval de Troie de l’Estac, son ennemi intérieur, c’est sa défense, la 17ème de Ligue 1 : à domicile, sur onze matchs disputés, les Troyens n’en ont remporté que deux, concédant cinq matchs nuls et quatre défaites. Que les Olympiens sachent temporiser pour utiliser, le moment venu, la vaillance d’Achille-Pagis (pourquoi pas, cette fois, un but marqué du talon ?) et l’ingéniosité d’Ulysse-Ribéry, habile à contourner l’obstacle plutôt que de s’y écraser. Alors, l’issue de la bataille pourrait être favorable aux Phocéens. Et en cas de fin de match au couteau, l’inattendu Gimenez, ayant retrouvé le chemin des filets, pourrait peut-être, comme contre Metz, porter l’Estacade….
Une victoire en terre troyenne relancerait certainement les Massiliotes actuellement en proie au doute. L’OM, qui va bientôt retrouver ses fantassins et cavaliers africains, n’est pas encore irrémédiablement lâché dans la course aux places en Ligue des Champions et Coupe de l’UEFA. Une belle Odyssée reste possible. Dans ces conditions, il faut absolument que les Phocéens donnent leur maximum pour conquérir le droit de goûter à nouveau aux parfums si particuliers des épopées européennes.
Ils doivent bien ça à leurs supporters qui, tels la fidèle Pénélope attendant vingt ans le retour de guerre d’Ulysse son volage époux, espèrent depuis si longtemps le retour d’un grand OM triomphant, avec une constance jamais démentie. Et si, parmi les joueurs, quelques-uns n’y croient plus, ils peuvent toujours aller se faire voir par les Grecs.