Débutée le 1er janvier, la période des transferts de la mi-saison a finalement été calme pour l’OM. Alors que José Anigo, à la fin du mois de décembre, avait déclaré qu’il cherchait un défenseur, un milieu relayeur et un attaquant de couloir seuls deux nouveaux joueurs ont rejoint le club.
Le premier mouvement a eu lieu dès le 2 janvier avec l’étonnant prêt de Thomas Deruda à Libourne. Alors qu’il avait déjà été prêté au club girondin l’été dernier et qu’il n’y était resté que quelques semaines, le jeune milieu de terrain s’est donc mis d’accord avec Didier Tholot pour évoluer en défense centrale.
Un mois après cette signature, l’ancien numéro 18 phocéen n’a quasiment pas joué avec le club de L2 mais a pu s’éloigner des tumultes du Stade Vélodrome où il était copieusement sifflé lors de ses (rares et brèves) apparitions.
Le 5 janvier, la direction de l’OM officialise la signature de Salim Arrache pour 3 ans et demi. Il est l’attaquant de couloir recherché par le staff marseillais mais n’a pas joué depuis plus de 6 mois (après plusieurs blessures dont la dernière au genou) et n’a donc rien coûté.
Néanmoins, cette arrivée d’un joueur qui n’était même pas titulaire à Strasbourg la saison dernière pose de nombreuses questions. En effet, l’international algérien n’a rien prouvé au haut niveau (3 saisons à Strasbourg, 59 matches de L1 pour 1 but) et, excepté le fait qu’il est né à Marseille, il ne semble avoir aucun atout pour s’imposer à l’OM dans un effectif déjà bien fourni au niveau des joueurs offensifs.
La direction sportive du club s’est ensuite concentrée sur un renfort en défense centrale. Le profil recherché était un joueur d’expérience capable de rapidement s’imposer pour stabiliser la fragile et jeune arrière-garde phocéenne.
C’est finalement Julien Rodriguez qui s’engage le 10 janvier pour 2 saisons et demie. Après sa formation et 7 saisons en pro à l’AS Monaco, il jouait depuis un an et demi aux Glasgow Rangers. Comme d’autres Français, il a eu un bon de sortie après le départ de Paul Le Guen du club écossais et l’OM l’a engagé pour 1M&euro.
Ses premières semaines en Blanc ont été convaincantes.
Ce Mercato bien débuté (3 mouvements en 10 jours) a rapidement été ralenti par le processus de vente du club et les incertitudes liées à ce changement. Néanmoins, il n’y a pas eu de révolution étant donné que le probable futur actionnaire majoritaire, Jack Kachkar, a rapidement indiqué qu’il faisait confiance à l’équipe et au staff en place.
Ainsi, Pape Diouf, José Anigo et la cellule de recrutement ont pu continuer leur recherche afin de renforcer le milieu de terrain.
Néanmoins, aucune piste n’a été finalisée et c’est finalement le départ d’Habib Bamogo (prêt avec option d’achat) au Celta Vigo qui a clôturé le Mercato le 30 janvier.
En effet, on ne peut pas considérer que la signature de Sébastien Maté le 31 janvier (pour 5 mois avec une année en option) au poste de 3ème gardien est un mouvement d’envergure pour l’effectif professionnel. De plus, le départ de Péguy Luyindula au PSG, ne peut aussi être considéré comme un changement dans l’effectif actuel car il était déjà prêté à Levante et ne faisait donc pas partie du groupe d’Albert Emon.
Cette période de transfert a donc globalement été bien gérée avec peu de mouvements étant donné que l’équipe tournait dans l’ensemble convenablement. On peut quand même s’interroger sur l’arrivée d’Arrache qui devrait rapidement devenir un boulet étant donné son profil de joueur très moyen de L1. De plus, ce transfert a poussé Habib Bamogo dehors alors qu’il semble avoir un potentiel et des qualités bien plus importantes que l’ancien Strasbourgeois.
On aurait aussi pu penser que Bostjan Cesar allait devoir se trouver un nouveau club et que certains jeunes (Hassoun Camara et/ou Garry Bocaly par exemple) auraient pu être prêtés pour s’aguerrir.
Néanmoins, on peut quand même affirmer, sans prendre trop de risque, que dans l’ensemble ce Mercato a été intelligemment géré par le staff marseillais.