Une semaine décisive pour l’avenir

Plus dure sera la chute …  » On chute presque logiquement. On a manqué de réalisme défensivement et offensivement. Avec un peu de chance, on aurait pu repartir avec un point mais avec un but pris à chaque entame de mi-temps, il est difficile de gagner un match « . Ce constat de Sylvain N’Diaye résume […]

Plus dure sera la chute …
 » On chute presque logiquement. On a manqué de réalisme défensivement et offensivement. Avec un peu de chance, on aurait pu repartir avec un point mais avec un but pris à chaque entame de mi-temps, il est difficile de gagner un match « . Ce constat de Sylvain N’Diaye résume quasiment la physionomie d’un match à sens unique, où Ajaccio, emmené par un André Luiz ressuscité, a donné une leçon d’humilité à un OM trop moribond pour espérer quoi que ce soit.
Avec cette nouvelle défaite, les olympiens plongent à nouveau dans le doute et dans leurs travers, flagrants depuis le début de saison.  » C’est une défaite totale et absolue. On n’a rien montré, l’équipe a joué avec de la léthargie et une sorte de démission. C’est la défaite d’un groupe, une série de défaillances collectives  » résume Pape Diouf. Pourtant si le responsable du secteur sportif refuse de polémiquer sur l’avenir de José Anigo, il semble clair que l’avenir du marseillais à la tête de l’équipe est plus que compromis.

Des changements s’imposent dans l’urgence !
Hier soir, l’OM a sombré. Une nouvelle défaite qui cause un sentiment de honte voire de dégoût chez les plus fervents supporters. Ils ne se reconnaissent plus dans ce club, jadis porteur d’espoir, suscitant les passions, et qui aujourd’hui traîne son mal comme une âme en peine. Les supporters continueront à demander la démission de l’intrus pour eux, Christophe Bouchet. C’est le leitmotiv de tout un peuple scandalisé par la gestion d’un ex journaliste qui n’a jamais été accepté par le peuple marseillais. Mais qu’on se le dise, Bouchet, ainsi que Diouf, ne sont pas sur le terrain. Ce n’est pas dans ce secteur qu’il faut cherche les maux dont souffrent l’OM. Ainsi si Diouf refuse tout commentaire qu’en à l’avenir de José Anigo, il annonce  » une semaine pas commode du tout « . Avec du politiquement correct, il espère gérer au mieux l’éviction devenue plus que probable de l’enfant de la ville.
Il est vrai que c’est facile de taper sur l’entraîneur. Les joueurs sont les premiers responsables. Mais il est aussi plus facile de changer le cerveau dans l’urgence que les articulations en matière de football. Le mercato devrait aider les supporters à se réconcilier avec leur équipe mais avant un premier fusible devrait sauter.

Qui pour remplacer José Anigo ?
Puisqu’il est désormais question de son départ, on se pose des questions quant aux conditions de sa mise en retrait. Licenciement ? Démission ? Il est plus probable que l’ex minot retourne entraîner la CFA. Que deviendrait alors l’actuel entraîneur Rolland Gransart ? Le mystère reste entier.
Pour succéder à Anigo, les rumeurs vont déjà bon train. On a évoqué successivement dans la presse les arrivées de Bianchi, Tigana, Blanc, Houiller, Fernandez, Santini ou Denoueix.
Pour la plupart, ils sont à prendre avec des pincettes. Il est vrai que les salaires d’entraîneurs reconnus comme Bianchi, Fernandez ou Houiller sont exorbitants. Ces arrivées sont utopiques. En revanche, trois noms se dégagent plus sérieusement : Jean Tigana, Jacques Santini et Laurent Blanc. Le premier semble tenir la corde dans l’estime des supporters phocéens mais ses problèmes physiques (opération difficile à un genou) semblent vouloir retarder le retour de  » Jeannot  » au métier. Jacques Santini semblait donc en pôle position pour prendre la relève. Mais les récentes déclarations de l’ex entraîneur de Tottenham ont discrédité la rumeur de sa venue :  » Je préfère entraîner un club comme Lens, où la pression est moindre, si Müller venait à être écarté, qu’un club aussi populaire et exigeant que l’OM « . Voilà qui a le mérite d’être clair. Laurent Blanc semble donc désormais s’être mué dans la peau du grand favori en cas de départ de José Anigo. Il ne possède aucune expérience d’entraîneur mais son vécu de joueur et son aura sur la Canebière semblent être des facteurs appréciables.
Une réunion d’urgence devrait être en tout cas tenue dans la semaine pour évoquer la situations plus qu’inquiétante dans laquelle s’enlise inévitablement l’OM.

Un classement pas si désespérant que ça
Le classement ne reflète décidemment pas la qualité du jeu des marseillais. Une flatteuse place aux côtés des ténors qui masque la pauvreté des mouvements olympiens. L’entraîneur, que ce soit Anigo ou un autre, devra s’atteler encore et encore à donner de la joie, de l’envie, de l’ambition, des grands principes de jeu à une formation qui est à deux doigts de l’implosion.
Car le classement est l’arbre qui masque la forêt. L’OM déçoit de match en match et la situation semble désespérée. L’édifice vacille et s’il ne veut pas s’effondrer, il faudra une victoire avec la manière dès le week-end prochain face à Nantes, au Vélodrome, devant un public qui devrait boycotter une nouvelle fois son équipe fétiche…

Pas d’erreur de casting
Les dirigeants n’ont plus le droit à l’erreur. Même si le travail accompli par Bouchet est excellent depuis son arrivée, il a stabilisé les finances du club, et ça ce n’est pas une mince affaire, il est aussi étroitement lié à la situation du club.

Nous allons bientôt en apprendre un peu plus sur la compétence de l’équipe dirigeante avec cette succession au poste d’entraîneur qui se dessine. Nous n’avons plus le temps de faire des erreurs de casting ! Et bien sûr, je m’allie à la Bonne Mère, pour souhaiter des lendemains qui chantent plus fort, que ce soit avec Anigo, Blanc, Tigana mais plus simplement avec l’OM !