Dur réveil pour les supporters marseillais au lendemain de la défaite des leurs, face à Valenciennes 2 buts à 1. La presse sportive et les sites officiels des deux clubs font un retour en arrière sur les prestations des deux équipes. Une certaine unanimité se dégage des différents commentaires : l’abnégation des Nordistes fut supérieure à la suffisance des Olympiens.
La Provence : le potentiel existe, mais il dort
Techniquement, cette équipe manque encore de vitesse d’exécution. Elle est empruntée, s’emmêle les pinceaux et suffoque de trop de touches de balle trop souvent latérales. Le but olympien est pourtant arrivé sur une situation où après l’élimination, la profondeur a permis de trouver un décalage, ponctué par un centre en retrait. L’animation est triste : Ziani et Zenden, loin de leur apogée physique, n’ont apporté aucun esprit de créativité. Il en découle un problème d’alimentation pour Cissé. Le problème de maturité n’est pas réglé.
Contester une faute fantaisiste est une vilaine habitude ; se perdre en discours inutiles et oublier la construction du mur de protection a un prix : un but d’une rare stupidité. C’est une leçon. Une de plus. Avec une concentration soignée, l’erreur du corps arbitral aurait été gommée. Enfin, quelques cadres ont le devoir d’élever le contenu de leur prestation. Habib Beye est très loin de ressembler à la gazelle des dernières saisons ; la défense doit communiquer avec plus de précision : les trois alertes aériennes de la première mi-temps n’ont pas servi à éveiller la conscience collective.
Le Dauphiné : un éclair et puis l’orage
Les Marseillais, après avoir inscrit leur premier but de la saison, ont cédé physiquement sous les coups de boutoir d’une formation nordiste armée d’un mental à toute épreuve.
Nungesser, morne jardin. Car si la défaite est amère, la note n’est pas franchement salée pour des Marseillais complètement débordés en fin de rencontre par des Valenciennois survoltés qui, privés d’Audel, leur goleador, ont trouvé en Savidan son répliquant.
Solides avant la pause.
Pourtant, rien ne semblait conduire à pareille résultat au repos. Albert Emon, en guise de contre-pied, avait installé M’Bami dans son entre-jeu et laissé Valbuena sur le banc, histoire de muscler défensivement son milieu, afin de s’éviter de désagréables surprises. Ses hommes avaient aussi certainement pour consigne de se montrer patients, de laisser passer l’orage sur Nungesser, de contenir, dans un premier temps, les assauts des fantassins du Nord.
Football365
Valenciennes : Savidan félicite l’équipe
Double buteur face à Marseille, Steve Savidan s’est montré admiratif de l’organisation de son équipe face aux attaquants phocéens.
» On a gagné à la maison pour la deuxième fois de la saison, se félicitait Steve Savidan au micro de Canal + après le succès de VA. On a fait un gros match défensif face aux armes offensives marseillaises. Marseille est une grande équipe mais qui ne joue pas ensemble pour le moment. Ce soir, je pense à Tidiane Dia qui s’est fait opérer et c’est dans ces moments que l’on se rend compte de la chance qu’on a d’être en bonne santé. »
Om.net
A. Emon : « C’est une question de mental »
« On savait qu’il fallait récupérer les longs ballons en première période. En deuxième mi-temps, on a eu le contrôle du ballon dans le camp adverse, et on a pu ouvrir le score. Mais ensuite, il faut être très solide, très costaud, physiquement et mentalement, il faut se faire mal sur le terrain et je pense qu’on n’est pas encore bien prêt à le faire. On pense que les adversaires ont toujours la tête dans le sac mais ils se réveillent très vite et il ne faut pas faire d’erreur en football.
On a du mal à rentrer dans ce championnat, c’est une question de mental. Il ne faut pas se reposer sur ce qu’il s’est passé l’année dernière. Cette saison cela va être un combat permanent et il faut finir dans les trois premiers. Contre Nancy, comme d’habitude, il faudra les trois points. Comme à chaque match. »
Va-fc.com : VA terrasse l’OM
Le milieu offensif marseillais faisait d’ailleurs très mal aux Valenciennoix puisqu’il ouvrait le score six minutes plus tard, en frappant dans la surface suite à un centre en retrait de Benoît Cheyrou (0-1, 56e). Dans la foulée, Ziani n’était pas loin du doublé sur un tir de 20 mètres que Nicolas Penneteau claquait au-dessus de la barre (59e). Malgré cela, les Rouge et Blanc n’avaient pas le temps de douter puisque Steve Savidan égalisait deux minutes plus tard ! Sur un centre de l’aile gauche de Sébastien Roudet, fraichement entré en jeu, Savigoal plaçait une tête piquée imparable (1-1, 61e) ! Le public de Nungesser s’enflammait après cette superbe égalisation de son numéro 9 ! Le VAFC se faisait une petite frayeur quand Cissé, de l’aile droite, trouvait Cheyrou dans la surface mais ce dernier ratait sa tête (70e). Le jeu se calmait un peu jusqu’aux dix dernières minutes. Gregory Pujol, combatif, n’était pas loin de trouver l’ouverture dans la surface (83e). Mais le meilleur arrivait ! VA obtenait un coup-franc dans l’axe à 25 mètres. Steve Savidan s’en chargeait et expédiait un véritable missile dans la lucarne de Carasso (2-1, 87e) ! Les Rouge et Blanc reprenaient l’avantage au meilleur des moments grâce à un magnifique deuxième but de Savigoal ! Par deux fois dans les arrêts de jeu, Grégory Pujol manquait de très peu le troisième but mais cela ne changeait pas l’issue de la partie : le VAFC tenait sa victoire face à l’Olympique de Marseille ! Trois points qui font du bien trois jours avant un gros déplacement à Lens. Félicitations à notre équipe pour cette énorme réaction et cette victoire qui fait un plaisir immense à tous les supporters Rouge et Blanc !
Eurosport : le réveil de Savidan
Que faire alors pour que l’OM file droit au but ? Mamadou Niang absent pour épauler Cissé, la solution se trouvait peut-être sur les ailes avec Zenden et Ziani. Mais l’un et l’autre se sont montrés plutôt discrets en première période. En dix minutes, l’Algérien aurait cependant pu être le héros phocéen du jour. Il ajuste tout d’abord la mire à l’entrée de la surface (50e) avant de trouver la cible sur un centre de Cheyrou (0-1, 57e). Premier but cette saison et l’OM pense avoir enfin lancé la machine. Ziani est même tout près de doubler son total dans la foulée (59e). Un break raté qui coutera finalement cher…
Attaque en berne, mais défense au rendez-vous: c’était le soulagement d’Albert Emon après deux matches. Le chemin des filets retrouvé, c’est la ligne arrière des visiteurs qui va flancher. Cinq minutes après l’ouverture du score marseillaise, Roudet profite d’un mauvais dégagement de Beye pour servir Savidan au second poteau. Le buteur de VA met fin à six mois d’abstinence en profitant, de la tête, d’un relâchement de Givet (1-1, 62e). La victoire à portée de main, les Marseillais perdent la maîtrise du jeu et se remettent à douter tandis que leurs adversaires repartent de l’avant. La sérénité mise à mal, le coeur phocéen balance alors entre conserver le résultat nul ou tenter de marquer. Mais Cissé est bien trop seul pour être dangereux.
Le rythme retombé, le match bascule sur un coup de tonnerre de Savidan (1-2, 87e). En difficulté tout le match sur les coups de pied arrêtés, Marseille finit par plier sur un coup franc joué en deux temps par un ancien de la maison phocéenne, Djamel Belmadi. Incapable de maîtriser son sujet et de se montrer créatif et efficace en attaque, l’OM laisse filer la victoire à une équipe de Valenciennes plus volontaire. L’arrivée de Matt Moussilou, prêté par Nice mercredi, pourrait être la solution tant espérée pour le secteur offensif olympien.
Sport.fr : Cissé trop seul
Devenus spécialistes des défilés de mode, en arborant à Nungesser un troisième maillot différent en trois journées, ici la version équipe d’Argentine, les Marseillais n’en ont pas moins livré une nouvelle copie bien fade. Avec aucune occasion en première période, si ce n’est une demi-volée manquée de Djibril Cissé (2e), les hommes d’Albert Emon ouvraient tout de même le score grâce à Karim Ziani (1-0, 57e). L’ex-Sochalien reprenait un centre en retrait de Cheyrou après un bon travail de Valbuena, entré une minute plus tôt à la place de Zenden qui pour ses 31 ans n’était pas à la fête.
Un événement pour l’OM qui inscrivait alors son premier but du championnat mais la joie fut de très courte durée, à peine quatre minutes, avant la première flèche lancée par Steve Savidan. Une erreur de relance de Beye permettait à Roudet de s’infiltrer dans le couloir gauche et centrer pour la tête piquée du deuxième meilleur buteur de Ligue 1 2006-07, avant son chef d’oeuvre de la 87e.
Cette défaite illustre parfaitement les difficultés rencontrées par la défense marseillaise ce mercredi, notamment fébrile sur les coups de pieds arrêtés. Cela commence à faire beaucoup en tout cas pour un OM déjà en panne d’attaque et qui avait enregistré quelques heures avant le coup d’envoi la signature de Matt Moussilou. Le problème marseillais se situe peut-être dans l’animation du jeu avec un Djibril Cissé trop isolé pour déstabiliser les défenses adverses. Albert Emon n’a plus beaucoup de temps pour régler la mire.
L’Equipe
L’OM a enfin marqué, 237 minutes après le début du Championnat : c’est la bonne nouvelle du jour mais c’est bien la seule du point de vue phocéen. L’événement a en effet coïncidé avec la première défaite marseillaise de la saison, hier à Valenciennes (1-2), au soir de la troisième journée et dans le prolongement de deux rencontres désertiques (0-0 à Strasbourg et contre Rennes). Voici l’équipe d’Albert Émon pauvre de deux tout petits points à l’appui d’un programme qui n’avait rien de monstrueux pour entrer dans la danse.
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Pour tout crédit, l’OM peut inscrire le premier quart d’heure de la deuxième mi-temps au cours duquel Ziani ouvrit la marque (57e) et durant lequel il apparut enfin dans le débat. Mais sa fragilité actuelle se manifesta alors puisqu’il ne fallut que cinq minutes à Valenciennes pour revenir à la vie, Savidan, le héros renaissant, égalisant sur une action où Beye commit une faute de relance impardonnable. Encore une fois, l’OM, privé de Nasri et de Niang, ses deux agitateurs, a signé une première mi-temps à côté de la plaque. Trois têtes nordistes sur trois balles arrêtées (Ouaddou, 6e ; Savidan, 17e ; et Sanchez, 24e) auraient déjà pu l’enfoncer alors. En fin de match, la volonté de VA fit le reste, même si l’on peut vraiment s’interroger sur la validité du coup franc accordé par M. Hamer pour une charge de Rodriguez sur Pujol (87e). Le manque d’attention dont fit preuve, ensuite, le mur marseillais sur la frappe de Savidan n’en est pas excusable pour autant.