Quatre jours à peine après leur premier succès en ligue 1 face à la modeste équipe d’Evian-Thonon-Gaillard (2-0), les Marseillais se déplacent sur le terrain du Valenciennes-Anzin FC pour le compte de la 8e journée de championnat. L’occasion rêvée de remonter au classement et de se rassurer pour la suite de la saison ? Pas si sûr.
Deux mal-en-point en mal de points
À l’heure actuelle, l’OM de Didier Deschamps ne peut être sûr de lui nulle part ; c’est l’entraîneur qui l’avoue lui-même : « Valenciennes, c’est aussi compliqué que Dortmund« . Non pas que les Nordistes soient en ce moment en pleine forme — ils pointent à la seizième place, avec aussi peu de points (7) que les Marseillais, quinzièmes. Mais la terrible fébrilité des olympiens peut leur jouer des tours face à n’importe quel adversaire ; et la victoire face à Evian, réduit à 10 et bien peu dangereux, n’a pas totalement rassuré quant à la capacité de nos joueurs à « tuer un match« .
Pour les deux équipes, l’enjeu est de taille : il s’agit de prendre des points, et vite, pour s’éloigner autant que possible de la zone rouge. Et même si les Marseillais peuvent en principe nourrir des ambitions plus grandes que les Valenciennois, il serait bien imprudent de déclarer aujourd’hui qu’on vise plus loin que la victoire au prochain match.
Un terrain peu favorable ?
Le problème est que les déplacements à Valenciennes nous réussissent peu — c’est le moins qu’on puisse dire. Depuis la remontée du VAFC en Ligue 1, lors de la saison 2006-2007, l’OM s’est incliné trois fois, pour seulement deux nuls et une victoire. Pire, depuis deux ans que Deschamps est aux commandes, Valenciennes a gagné deux fois sur le même score (3-2). L’OM est-il maudit sur ce terrain ? Peut-être. Une seule note d’espoir, le changement de stade. Nungesser n’est plus, et les olympiens seront reçus au tout nouveau Stade du Hénault, accueillant 25.000 personnes, et qui devrait être plein pour ce match, sans doute le plus attendu de l’année. Une page blanche pour écrire une nouvelle histoire ?
Un effectif à rude épreuve
Quelle équipe Deschamps choisira-t-il pour rapporter des points du Nord ? L’équation semble assez compliquée si l’on tient compte des blessés, des joueurs fatigués, et de la nécessité de faire participer l’ensemble de l’effectif à ce mois de septembre infernal. « Il n’y a pas de titulaires« , a récemment déclaré l’entraîneur, pour justifier le turn-over qu’il semble avoir mis en place (mais qui ne concerne manifestement pas tous les joueurs de l’effectif…). Le principe de la concurrence semble bon, mais convient-il à une équipe qui est en quête de certitudes, et qui ne pourra les acquérir qu’en répétant les bonnes performances, à partir d’une ossature stable (qui a cruellement manqué, notamment en défense, pendant le mois d’août).
D’autant que se profile le deuxième rendez-vous de Ligue des Champions, dès mercredi, contre Dortmund au Vélodrome… Mais il est hors de question que les esprits des joueurs soient déjà pris par cette rencontre avant d’avoir fini (et gagné !) celle de samedi, capitale pour la suite de la saison !