Vainqueur à Metz, l’OM stoppe l’hémorragie

Solides et réalistes à défaut d’être brillants, les Olympiens ont enfin renoué avec la victoire, en s’imposant à Metz (0-2) grâce à un doublé signé André-Pierre Gignac.

Marseille n’est pas mort… En état de crise après quatre revers consécutifs en Ligue 1, les Phocéens ont enfin stoppé l’hémorragie, grâce à un succès à Saint-Symphorien (0-2) qui envoie le FC Metz en Ligue 2, ou presque. Fébriles et bougés par une équipe messine enthousiaste dans la première demi-heure, les hommes de Bielsa sont tout de même rentrés aux vestiaires avec un précieux avantage. Grâce à une vertu que l’on croyait oubliée : l’efficacité offensive. Sur un corner frappé par Dimitri Payet, le portier messin Anthony Mfa, involontairement percuté par un coéquipier, relâche le ballon. Gignac, opportuniste en profite et loge sa frappe en pivot au ras du poteau (1-0, 37e) et inscrire le 100e but de sa carrière en Ligue 1.

Avec son doublé, APG totalise désormais 20 buts

Au retour des vestiaires, Metz pousse. Condamnés, ou presque, à la Ligue 2 en cas de revers, les hommes d’Albert Cartier se jettent logiquement vers l’avant sans calculer. Et s’exposent. Plus prudents qu’à l’habitude, les Marseillais, eux, jouent relativement bas et laissent volontiers le contrôle du cuir aux Grenats… Pour mieux s’engouffrer dans les espaces laissés par la défense messine, à la récupération du ballon.

Une stratégie qui s’avère rapidement payante. Alors que les Messins se montrent confondants de maladresse face aux buts de Mandanda, l’OM profite de la moindre occasion pour aller mettre Anthony Mfa à contribution : A la conclusion contre bien mené, Payet fait parler son art de la passe décisive en offrant un caviar à son coéquipier André-Pierre Gignac, qui lobe le portier messin d’un joli ballon piqué du pied droit (2-0, 63e). Auteur de son vingtième but de la saison, APG met définitivement l’OM à l’abri. D’autant que Metz continue à vendanger, à l’image de Malouda (64e) ou Sarr (78e) qui butent sur un Mandanda solide. Sans une double intervention décisive de Anthony Mfa devant André Ayew (86e) le succès olympien aurait pu être encore plus net. Mais les supporteurs marseillais, pour qui la manière n’était pas prioritaire ce soir, se contenteront sans doute de ce résultat. Il permet à l’OM, provisoirement revenu à deux points de la troisième place occupée par Monaco, de garder un mince espoir de disputer la prochaine Ligue des champions.