En 1971 : l’AJAX, en 1991 et 93 : le MILAN AC, en 2003: le REAL
Et oui, nous revoilà ! Les Marseillais sont de retour !
30 ans après avoir défié l’Ajax d’Amsterdam, 10 ans après avoir remporté la C1 en battant le Milan AC, l’OM revient sur la scène européenne pour défier le géant de la C1 : le Real de Madrid !
Un petit retour en arrière :
-1971 : l’OM reçoit l’équipe de l’époque : le Grand, le Très Grand Ajax d’Amsterdam, avec toutes ses étoiles : Cruyff, Neeskens, Rep, les frères Murhen, Krol, Suurbier, Stuy et toutes les autres futurs triples champions de la C1 (et maintenant quadruple), et vice-champion du Monde (RFA 1974). Adeptes de la défense en ligne, innovation de Stefan Kovacs (qui relancera plus tard l’Equipe de France). Si le pélerinage accompli par des milliers de supporters de l’OM à la Bonne Mère n’avait pas suffit pour permettre à la » Tornade blanche de lessiver l’Ajax » (1-2), Skoblar et Cie avaient toutefois été les seuls à marquer un but et à mener à Amsterdam (1-4)… L’équipe était alors un peu tendre. Le regret fut toutefois plus grand l’année suivante, après l’élimination au premier tour (maudit tirage) par la Juve (1-0 / 0-3) futur finaliste battu par l’Ajax. Il avait fallu jouer le match aller à Lyon, le Vél étant suspendu, ainsi d’ailleurs que l’Aigle Dalmate…
-1991 et 93 : En 3 ans et 3 matches l’OM gagne 2 fois (à Marseille et Munich) et obtient le match nul à San Siro. Le Milan AC, alors meilleure équipe du monde ( Van Basten, Baresi, Maldini, Rijkaard… / Six C1) craque sous la pression du Vélodrome et du trio magique (Papin, Waddle, Pelé) puis sur le coup de tête historique de Basilou (JPP a franchi les Alpes, Waddle et Mozer sont également partis, Voller, Boksic, Barthez, Desailly,… sont arrivés) !
2003 : l’OM est donc de retour sur la scène européenne, qui plus est en Champion’s League, et pour corser le tout dans l’antre mythique de Santiago Bernabeu contre l’équipe d’extra-terrestres du Real de Madrid (et de ses 9 trophées en C1)…avec toutefois une différence de taille par rapport aux précédents : ce match n’est pas éliminatoire !
Aujourd’hui, mardi 16 septembre 2003 à 20h42, nos joueurs pénétreront dans la constellation Bernabeu et croiseront les étoiles qui nous font également rêver : Zidane, Ronaldo, Roberto Carlos, Raul, Figo, Casillas, Beckham… vitesse, technique, attaques, tirs, dribbles, buts… tous ces attributs qui correspondent si bien à nos aspirations de Marseillais et à notre devise » DROIT AU BUT « . Je sens déjà nos coeurs battrent la chamade…
Fini le rêve, ON Y EST, retour à la réalité du terrain, les stars sont en face, et nous, enfin nos petits (comme disait Roger dans un autre sport), pour que le rêve ne tourne pas au cauchemar, vont devoir jouer sérieux, rester vigilants, être présents sur tous les ballons et déployer leur jeu d’attaque pour inquiéter et battre les diables blancs (c’est vrai qu’il y a beaucoup de points communs).
Car nous venons à Madrid, comme dans tous les stades du monde, POUR GAGNER. L’objectif, n’est pas de tenir le premier quart d’heure (un but encaissé à la première ou à la 9Oème minute est toujours un but !), mais d’arriver à poser notre jeu et après on verra bien.
La médiatisation des personnes et des événements nous fait oublier que toutes ces stars n’en sont pas moins hommes et que leur équipe compte bien des faiblesses. N’avons-nous jamais vu un mauvais Zidane en équipe de France ? Ronaldo n’a pas vraiment été à la fête lorsqu’il a été marqué par DVB lors de la dernière Coupe du Monde. Lors de ses deux confrontations avec Manchester contre l’OM, Beckham n’a pas été transcendant, de même que Salgado avec Vigo (rappelez vous dans le stade à la fin du match retour à Vigo (sur l’air de » Viva Espana « ) : » Adiiiieu Celta Vigo « … De plus, le départ de Makélélé va, à mon avis, porter énormément préjudice à cette équipe, tant sur le plan tactique que psychologique, et Queiroz n’a guère eu de temps et de joueurs pour remodeler son organisation. Helguera est blessé Le Real actuel, est composé de stars, mais n’est pas l’équipe du siècle. Elle est une machine à marquer, mais pas forcément à gagner, car trop incomplète et déséquilibrée.
Maintenant, il faut se dire que l’on a rien à perdre. Même si on revient avec un carton à la clé (le goal-average n’intervient que pour départager 2 équipes ayant le même nombre de points et ne comptabilise que les scores des confrontations directes : or, il paraît quand même très optimiste d’envisager l’égalité de points avec le Real !), il restera les 5 matches les plus à notre portée. De toute façon, nous ne serions pas les seuls à laisser des plumes à Madrid…
Et si je puis faire un rappel, l’OM a été grand quand il a eu des duos ou des trios magiques devant. Et cette année… j’ose penser que nous avons un très bon trio capable de nous enflammer avec Drogba (pourvu qu’il puisse jouer), Mido et Marlet… L’absence d’un latéral gauche restant pour moi le point noir avant ce match !
Voilà pour la théorie et la conversation de comptoir, car maintenant, on va passer aux choses sérieuses, car il ne s’agit pas de rater l’avion qui nous mènera vers le Paradis ou l’Enfer… (au sens imagé bien sûr)!
Et oui, cela commence à bouillonner dur, la pression et le tension montent ! La nuit a été courte et agitée. On va essayer de se reposer dans l’avion (quoique, par expérience, il y a souvent l’ambiance !), se balader gentiment dans Madrid et garder des forces pour ce soir car il va falloir être présents dans le stade.
Et oui, nos petits ne seront pas seuls. Nous serons près de trois mille face à 70 000 espagnols, alors que eux ils seront à onze contre onze !
Pour qui est-ce que la partie sera la le plus dure ?
Eux ils courent… nous on souffre moralement et physiquement (adieu les ongles…) !
ALLEZ L’OOOM !
* Allez les gars
Photo montage de Ricarou51
http://www.ricarou51.com