Voyage à Saint-Pétersbourg : les préparatifs

N’ayant pu pour diverses raisons reprendre la campagne européenne plus tôt, je vais enfin pouvoir re-goûter aux plaisirs, et parfois galères, d’un déplacement en Coupe d’Europe. Ceux qui sont sur le site depuis quelques années ont pu déjà participer au travers de mes récits à ces aventures courtes, mais toujours hautes en couleurs que sont […]

N’ayant pu pour diverses raisons reprendre la campagne européenne plus tôt, je vais enfin pouvoir re-goûter aux plaisirs, et parfois galères, d’un déplacement en Coupe d’Europe.
Ceux qui sont sur le site depuis quelques années ont pu déjà participer au travers de mes récits à ces aventures courtes, mais toujours hautes en couleurs que sont ces petits moments de découverte d’une ville, d’un stade, d’une ambiance et d’une pression grandissante à l’approche de l’évènement.

Mon 20ème déplacement, ne s’annonce pas le plus facile.

Résultat défavorable au match aller, des suspensions, des conditions météorologiques, bien que revue à la hausse (temps couvert et -8° ) guère enthousiasmantes, les perspectives de plus de deux tours de cadran sans trop dormir. Bref, un contexte de sado-maso !

Mais que représente cela par rapport à la passion, à l’envie de  » mettre le feu  » dans un stade à quelques milliers de kilomètres de Marseille, et surtout à l’espoir de vivre une nouvelle grande page de notre club favori !
Ajouté à cela la perspective de découvrir une très belle ville et voilà comment on se retrouve à quelques jours d’une nouvelle expédition en bleu et blanc.

Il est vrai que dès le tirage précédent, qui nous proposait en cas de qualification de rencontrer Rosenborg ou Saint-Pétersbourg, quitte à se peler, mon choix se portait plus sur la cité des Tsars que sur les beautés nordiques.

Mais pour en arriver là, petit retour en arrière :
Jeudi 23 février, il est 22h5… et des poussières. 90ème minute, ou 92ème, à ce moment là on ne sait plus vraiment où on en est. L’OM mène face à Bolton 2-1 et  » qui saute pas n’est pas, non pas Marseillais, mais plutôt stressé « . Les anglais avec leur put… de touches longues nous acculent dans nos 10m. Le ballon se promène depuis un petit moment devant nos buts et plane la crainte d’un pieds, d’un rebond, bref d’un but foireux qui anéantirait tout nos espoirs.
Les  » Ouiiii ! « ,  » Non ! « , les derniers cheveux (je parle pour moi) que l’on s’arrache, les ongles qui diminuent à vue d’oeil (non ce n’est pas possible car le regard ne lâche pas le terrain, si ce n’est pour se diriger instinctivement vers l’horloge, d’ailleurs arrêtée).
Un ballon repoussé près de la ligne, voire sur la ligne car on a perdu toute notion de distance, un dégagement, le coup de sifflet final, non c’est un coup-franc.
Enfin le coup de sifflet ultime, celui de la délivrance comme il y en a tant eu d’autre dans notre histoire, mais celui là c’est le plus important. On n’est pas à Bruges, ni Munich, ni Milan, ni Liverpool, ni… , on est au Vélodrome pour le coup de sifflet le plus important du moment et une nouvelle qualification, pour un nouveau tour.
ALLEZ ON SE LACHE, on se relâche et on redémarre de plus belle  » MARSEILLAIS, MARSEILLAIS …. ! « ,  » qui saute pas ….. ! « .

Bon maintenant il faut songer au prochain match, on sait déjà que sera direction la Russie après le match aller à Marseille.
Dès le lendemain j’appelle Laurence au CCS pour les infos sur les conditions du déplacement. Il faut attendre le début de semaine pour connaître le prix, mais je peux déjà préparer les photos et le passeport indispensables pour obtenir le sésame.
Il faut aussi bloquer les dates sur mon agenda afin de ne pas me retrouver coincé par une réunion comme lors du tour précédent.
Entre temps l’épisode du Parc vient animer le week-end. Ecouter un match à la radio, même sans Assouly est toujours un supplice. Alors en bricolant c’est un coup à se taper sur les doigts avec le marteau.
Enfin le résultat est bon et finalement nos dirigeants ont peut-être réussi un joli coup de poker : un match nul, des titulaires frais et un petit coup de fouet au moral grâce aux minots.

Arrive le lundi et les infos attendues : 199&euro, l’OM participe à hauteur de 400&euro (cela arrive pour les déplacements lointains et la participation est partagée en fonction du nombre de fondus).
En rentrant d’Aix où je travaille, je m’arrête aux  » Allées  » pour laisser mon passeport, mes photos et remplir l’éternel imprimé de renseignements demandé par les autorités russes.
Ca y est, on y est presque. Reste à connaître les horaires de départ.

En attendant il y a encore le match aller, les Verts. Bref une semaine chargée.

La pression monte à mesure que l’on s’approche du match. Je ressorts ma cravate aux couleurs du club pour aller bosser. Les copains me branchent forcément :  » un nul à Paris et les couleurs ressortent ! « . Ah l’ivresse de la Coupe d’Europe, c’est quand même quelques chose !

Bon, on baissera un voile pudique sur la prestation de nos favoris…. Il faudra aller gagner là-bas.
On compte sur NIANG, GIMENEZ, un loupé du goal, un but de la main (souvenirs, souvenirs, tiens j’y étais déjà !)….

Entre temps des infos supplémentaires sont arrivées :
NOUS SERONS 167 !
Et rendez-vous à Marignane à 1h DU MAT POUR UN DECOLLAGE A 3h !!!

Ca c’est une première. Plus de 24h entre le départ et le retour prévisionnel !

Consolation, nous devrions avoir du temps pour visiter cette belle ville. Et puis en revenant avec la qualif, on oublie la fatigue ! Et avec un peu de chance au retour on sera peut-être avec les joueurs (comme en revenant d’Athènes, il y a quelques années…).

Dimanche soir le match contre les Verts redonne un peu de baume au coeur bien que l’on sache tous que Pagis et Maoulida ne seront pas là. Enfin nous sommes toujours là en championnat et il suffirait d’aller gagner à Lille pour que l’on chante  » les Marseillais sont de retour !!  » surtout si on se qualifie avant !
Par contre lundi, coup de téléphone de Laurence pour indiquer un changement de programme :
Pour des raisons de sécurité le départ est retardé à 8h avec un rendez-vous à 6 h à Marignane !
Et M…… ! Tant pis pour la visite plus que 3h sur place avant le match en espérant ne pas revivre Moscou (Finale) où nous avions été parké pendant 4 H dans un bus avec 2 molosses de l’armée russe gais comme des pinsons. Elstine avait profité de ce jour là pour virer son premier ministre et la Place Rouge était bloquée par un cordon de soldats épaules contre épaules…Et dehors nous regardions les Parmesans et nos collègues qui avaient eu la chance d’arriver plus tôt et qui eux pouvaient déambuler tranquillement et se lever sur la pointe des pieds pour pouvoir voir entre 2 casquettes les monuments. C’est sûr que pour pouvoir voir quelques chose il aurait mieux valu être Suédois ou Masaî (difficile en Coupe d’Europe !).
Revenons en à St Petersbourg .
A mesure que l’on s’approche du départ, il faut penser à l’intendance : Appareil photo, dollars, plan (sait on jamais ?), un petit tour sur internet pour quelques infos sur la ville, son histoire(riche ), ses canaux (la Venise du Nord , Comme Bruges un autre bon souvenir) sortir les affaires de ski (enfin il semble que la température remonte : prévision -5°, c’est déjà ça de gagné), les gants, bonnet, sac à dos, bouteille d’eau pour la journée, ravitaillement….
Lors du dernier entraînement (pour moi qui joue en vétéran) les copains  » sportifs  » ne manque pas de passer commande : vodka (pour se réchauffer en attendant la couverture du stade !) , caviar, foie gras (non pas cette fois-ci )….
Maintenant la pression monte vraiment et en tapant ces quelques lignes, j’ai les pieds qui battent la mesure sur le sol…..

Et puis, et puis…..si j’allais me coucher car ces déplacements c’est toujours épuisant.
Allez un petit rêve en bleu et blanc à Eindhoven, avec un but de GIMENEZ et la Coupe….

Le suite après le match avec les photos.

ps : rechangement de programme départ à nouveau programmé à 3H avec rendez-vous à 1 H (les 2 nuits seront courtes) !