Certains diront qu’ils avaient eu le nez fin en prédisant une intersaison mouvementée et un bordel en coulisses. Un peu facile, vu que ça ressemble à plutôt la stabilité promise chaque année. Les yeux seront donc grands ouverts sur la performance collective de cet OM, encore en rodage, lors de ce match UEFA. Des recrues sont promises, le supporter lui n’en voit même pas l’ombre et s’impatiente, pour l’instant en silence. Déjà en attendant de voir comment le feuilleton Ribery se déroulera au final, vu que la fin août approche à grands pas. Sa présence dans le groupe sera une indication certaine sur son futur avec les olympiens. Le trio Coach -Directeur sportif – Président délégué nourrit notre appétit en déclarant avoir de l’ambition. Le supporter, lui, patient depuis longtemps, n’attend qu’une chose, voir enfin de la folie chaque semaine sur la pelouse. Certaines déclarations ne tombent pas dans les oreilles de sourds et n’ont pas intérêt à se révéler être des noix creuses…
Car avec ce début de saison compliqué, les inquiétudes sont présentes. Le début en championnat est loin d’être fabuleux, la prestation en Intertoto montre certaines lacunes qui ne sont pas forcément dues à la forme physique. L’effectif n’est pas encore complet et ne le sera peut-être jamais. Comme le disait le grand philosophe ivoirien : « C’est ça l’OM ! ». C’est cette magie qui fait que l’on reste encore et toujours à supporter ce club. Cette double confrontation en UEFA contre les Young Boys de Berne est capitale pour lancer pleinement la saison, tout au moins pour ceux qui restent, car la confiance est quelque chose de vital pour faire une bonne entame et croquer à pleines dents sur la série de matchs promise à l’équipe cette année. Les titres et bons résultats ne seront attribués qu’aux formations gourmandes, il serait ridicule d’aborder ce passage en UEFA en pensant que l’équipe en face est modeste. Comme se dire qu’il suffira d’un estomac de moineau pour croquer ce pensum afin d’exister dans la coupe d’Europe des pauvres ! Non, bien entendu, c’est avec un regard concentré et un esprit de combattant qu’il faudra aborder cette rencontre, ne serait-ce que pour montrer à certains maladroits, qui ont l’air de penser que les joueurs autour ne sont pas bons, qu’il y a un groupe qui croit en son étoile. Notre équipe, la vraie, celle qui est concernée par l’avenir du club, doit montrer qu’elle a du caractère et que c’est l’une de ses forces. Bien sûr, on connaît l’adversaire puisqu’il est passé dans l’une des cibles de l’Olympique de Marseille la saison passée. Mais il y a sûrement dû avoir du changement dans la mentalité de l’équipe avec la touche Rohr qui n’est pas réputé pour avoir un jeu fluide et appartenant au monde de Nicolas et Pimprenelle. De là à penser qu’il y aura une guerre de tranchée, il n’y a qu’un pas que le supporter marseillais aimerait franchir aisément. Lui l’a compris depuis un moment, les dirigeants commencent à le reconnaître officiellement. Il faut que les joueurs continuent sur cette lancée, ça devient pénible de se faire marcher dessus ! Notre équipe doit avoir un esprit de guerrier. De toute façon on sera sanctionné souvent et inexorablement par les aveugles au sifflet, français ou non.
Cette coupe d’Europe ne sera pas lucrative, pourtant il faudra la disputer à fond en passant par ce match qui pourrait s’avérer piège si les joueurs se sentent perturbés par certaines mauvaises langues. Car au bout, il ne faut pas oublier qu’un titre est possible. Cette maigre boite de pâté nous ferait oublier un peu les kilos de caviar promis chaque saison. Les saisons de transitions sont épuisantes moralement alors il faudra peut-être nous rendre un peu l’amour que nous donnons à crédit depuis de nombreuses années. Les faux pas seront plutôt limités cette saison, puisque l’objectif affiché est de faire mieux.
Messieurs les joueurs, gagnez, jouez et transpirez ! Ce n’est pas grand chose 90 minutes, faites-nous ce plaisir et si l’envie vous prend de fournir une prestation lamentable, usante et sans génie comme l’an passé contre Anvers, réservez ça pour le lundi de Pentecôte, dans un match amical pour la journée de solidarité par compassion avec les personnes âgées. Vu que le supporter, qui lui bosse toute la semaine avec une paye moindre, encourage certains cadavres le week-end… Faites un effort en pensant à certains qui vous lâchent. On va mourir ensemble au pire. Mais certains vont souffrir.